Le président mauritanien Ould Aziz était cette fin de semaine à Dakar dans le cadre du congrés d’investiture de son homologue sénégalais Macky Sall aux présidentielles de février prochain en prélude de la visite de ce dernier la semaine prochaine à Nouakchott pour finaliser l’accord gazier entre les deux pays signés à Nouakchott en 2017.
Des signes qui ne trompent pas que l’axe Nouakchott-Dakar se porte bien en dépit de la seule pomme de discorde les accords de pêche entre les deux pays qui évoluent en dents de scie. Et probablement en janvier 2019 Ould Aziz et Macky Sall se retrouveront pour la pose de la première pierre du pont de Rosso, symbole de l’amitié entre les deux chefs d’Etat et volonté politique de résoudre les problèmes quotidiens des populations des deux rives.
Le déplacement du président mauritanien à Dakar est considéré par les observateurs comme un soutien pour un deuxième mandat du président Macky comme il l’avait fait plus concrètement avec son homologue malien en contribuant matériellement à sa campagne présidentielle. C’est également une volonté manifeste d’aller jusqu’au bout des projets communs entre les deux pays comme celui de l’accord gazier qui devra être finalisé la semaine prochaine à Nouakchott. C’est l’enjeu économique le plus important pour les années à venir pour la Mauritanie et le Sénégal en matière d’énergie pour couvrir les besoins des populations. Ce réalisme politique de Ould Aziz en fin de mandat est dicté par une conjoncture difficile sous régionale marquée par l’insécurité. Une autre dimension pour devenir leader du G5 Sahel. C’est de bonne guerre de maintenir de bonnes relations avec les voisins immédiats.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 02 décembre 2018)
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