Présidentielle : La candidature unique congolaise, “c’était trop beau pour durer !”

Deux leaders de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC) ont annoncé lundi 12 novembre qu’ils se retiraient de l’accord signé la veille pour désigner un candidat unique de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre. Pour ce journal burkinabé, ce désolant déboire fait le jeu du camp du pouvoir de Joseph Kabila.

“Le rêve n’a duré qu’une nuit !” s’exclame Wakat Séra. “Aussitôt après que les Congolais ont accueilli, pour la plupart avec joie, le choix d’un candidat unique par l’opposition pour affronter le champion du pouvoir pour l’élection présidentielle, aussitôt ont-ils déchanté.”

Deux poids lourds de l’opposition congolaise, les présidents de l’UDPS Félix Tshisekedi et de l’UNC Vital Kamerhe, ont retiré leur signature de “l’accord surprise à huis clos, à Genève, avec cinq autres ténors sur le nom d’un outsider méconnu, Martin Fayulu”.

L’unité très éphémère autour de cette candidature unique [

…] a volé en éclats, sans surprise.”

Un “boulevard pour le candidat du pouvoir”

 

Martin Fayulu devait défendre les chances de l’alternance face à l’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis près de dix-huit ans et qui a accepté de se retirer.

“Il faut reconnaître que le boulevard vers la victoire se dessine de plus en plus pour le candidat du pouvoir”, juge le quotidien burkinabé. “Ainsi, qu’elle en soit consciente ou non, l’opposition continue de faire le jeu de Joseph Kabila, après lui avoir permis [de rester en poste depuis 2001], grâce aux pirouettes de bien de ses leaders qui ont été séduits par les honneurs et l’argent du pouvoir.”

En Afrique, “l’entente de l’opposition sur ses désaccords”

 

Saluant “son intransigeance et sa radicalité contre le régime de Kabila, son esprit conciliateur et ses bonnes relations avec nombre des chefs opposants”, Wakat Séra estime que Martin Fayulu était pourtant “le candidat idéal pour le job”.

“L’opposition congolaise demeure elle-même”, se désole l’éditorialiste, “c’est-à-dire incapable de viser l’intérêt commun au détriment de ceux égoïstes et très personnels.”

Du reste, en Afrique, l’ADN de l’opposition a toujours été son entente sur ses désaccords, et ce ne sera donc pas la RDC qui sera la première à s’écarter de cette voie légendaire.”

Source : Courrier international

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