Les mauritaniens commémorent le 27 septembre prochain l’anniversaire de l’assassinat du jeune Lamine Mangane à Maghama au cours d’une manifestation contre l’enrôlement discriminatoire. Pour les FPC c’est un déni de justice et un devoir de mémoire contre l’oubli. Un 7ème anniversaire pour interpeller les autorités de Nouakchott sur ce meurtre impuni.
Le 27 septembre 2011, une date qui restera gravée dans l’histoire de la Mauritanie et particulièrement à Maghama au Sud du pays où le jeune Lamine Mangane âgé de 16 ans est victime d’un lâche assassinat par la soldatesque du régime de Ould Aziz au cours d’une manifestation contre l’enrôlement discriminatoire à l’initiative du premier mouvement citoyen « TPMN » (Touche pas à Ma Nationalité). Voilà 7 ans que ça dure que le meurtrier n’est toujours pas inquiété par la justice. Les plaintes des ONG nationales sont classées depuis sans suite. Une situation qui perdure et qui s’inscrit dans le cadre de la continuité d’un Etat raciste. La seule consolation des défenseurs des droits de l’homme c’est d’avoir au moins réussi à figurer son portrait au panthéon des défenseurs des droits humains assassinés d’Amnesty International.
Aujourd’hui ce génocide biométrique a fait de milliers de mauritaniens noirs des apatrides et des sans- papiers. C’est donc avec une grande tristesse que les mauritaniens vont commémorer demain ce lâche assassinat d’un enfant du pays. Pour les FPC c’est un déni de justice et un devoir de mémoire à ce militant des droits de l’homme. Et pour la diaspora c’est l’occasion d’interpeller les autorités de Nouakchott sur l’ouverture d’une enquête et l’examen des plaintes des parents et des ONG nationales et internationales.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 26 septembre 2018)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com
