Position du mouvement du 25 février concernant les élections organisées par les militaires

Il y a maintenant un an que les forces politiques sont entrées dans une bataille houleuse qui porte sur des amendements non constitutionnels, représentant rien de plus que de changements folkloriques et formels, les forces de l’opposition ont rejeté ces amendements et tout ce qui en résulte. Par conséquent, les forces politiques de l’opposition ainsi que les rassemblements de jeunes ont manifesté contre ces amendements.

Aujourd’hui, il semble que la scène est différente, où on a simplifié tous les problèmes du pays dans les élections des organes dont, paradoxalement, certains sont issues de ces mêmes amendements non constitutionnels, comme si rien n’était arrivé!

On a abandonné le projet du départ du régime corrompu, on a abandonné le boycott de ses élections truquées et on a abandonné le rejet des amendements non constitutionnels, bien qu’il n’y ait pas eu le moindre changement des circonstances objectives qui ont conduit à l’adoption de ces  positions.

Le Mouvement du 25 Février se considère engagé devant l’opinion publique à clarifier sa position sur les élections sous la domination du régime militaire, estimant que ces élections représentent l’un des aspects de la manipulation du droit du pays méritant une démocratie qui protège les droits des citoyens et à travers laquelle on exerce le pouvoir.

Un tiers de siècle de fraude électorale suffit pour se rendre compte de la taille du piège où nous guète le régime de la tyrannie et des quotas familiaux, raciaux et régionaux, le régime militaire démodé qui continue à se régner depuis maintenant 40 ans pour nous garder comme un troupeau sous l’emprise de sa main.

Le régime de la tyrannie militaire qui  succédait son prédécesseur civil en 1978 et qui gouverne la Mauritanie par la logique de la tribu: la tribu des militaires, au sens pur du mot, car le méditant de ce régime peut constater que les militaires ont transformé le rôle de l’armée comme défenseur de l’intégrité territoriale du pays à une chefferie traditionnelle au niveau de leur regroupements: leur casernes qui se propagent comme des champignons dans les villes pour assurer leur souveraineté, faire dissuader les autres dans un aspect honteux en plein ville et trouver refuge aux citoyens qui les prennent comme boucliers humains. Cette chefferie gouverne par la force des armes et la puissance du fer et du feu.

Ces militaires contrôlent les ressources de l’État, pillent ses ressources, partagent les revenus de la richesse nationale, occupent les hauts postes de l’Etat sans mérite et lèguent ces postes à leurs enfants et à leurs parents jusqu’à ce que certains secteurs de l’armée sont devenus des secteurs féodaux détenus par un Général de l’armée tant qu’il occupe le poste du joueur de violon dans ces secteurs.

Ils s’entourent avec des journalistes Peshmergas, et des porteurs de turbans de savants et imams qui justifient via la religion, le mauvais acte de ces militaires et qui en recevra en échange des pots de vin, des privilèges et des facilités.

Ils sont devenus «une tribu» qui éclose ses éléments parmi les officiers de plus mauvaise formation, de plus pire performance et de plus grande voracité à faire piller les fonds publics, ils ont des comportements bas et n’ont rien comme connaissance. Une « tribu » qui encadre ceux qui l’acceptent et élimine ceux qui sont sains parmi les officiers et les soldats lorsqu’ils manifestent une remonte au-dessus de ces actions sales, pour que ces bons officiers et soldats restent aux frontières au sacrifice de leur patrie et qu’ils ne reçoivent en contrepartie que de la négligence, de la malnutrition et des risques d’accidents de route dans des voitures branlantes avec une prime de 10 000 Ouguiyas!

Les militaires perchent sur la Mauritanie et sur son peuple depuis  quarante ans, ils font détruire les valeurs de la société en encourageant la gabegie administrative et financière en faveur de la continuité de leur régime moule et pourri, ils favorisent l’ignorance du peuple en frappant le système éducatif au mépris de la science et de l’enseignant à cause de l’improvisation des décisions et leurs contenus et de l’affaiblissement de la structure des écoles.

Les militaires utilisent le bug de l’unité nationale afin qu’ils font peur à ceux qui se tiennent à dire la vérité ou à ceux qui réclament leurs droits, et en fait se sont les militaires qui travaillent sur la discorde entre le citoyen et son frère dans les villages et dans les zones rurales jusqu’à ce qu’on trouve des branches de villages qui constituent de nouveaux villages résultants de ces divisions, et dans la capitale, cette distinction est fondée sur la base ethnique, régionale et par classe, où on isole les nègres à El Mina et à Sebkha, et les Harratines aux quartiers de déportation et à Dar Naim, les gens du nord se concentrent dans les Moughataas du Ksar et de Teyarett, tandis que les gens de l’Est se concentrent à Toujounine et à Arafat, et les avenues de Gamal Abdel Nasser et de Mokhtar Ould Daddah constituent une barrière qui sépare la classe bourgeoise des classes opprimées.

Au sein des secteurs d’ouvriers, les querelles sont initiées par la défiance, la dilution du syndicalisme, la décharge des grèves de leurs contenus par l’intrigue des systèmes de renseignement des militaires, ou par l’initiation de la tension et de la haine ainsi que l’alimentation de conflits locaux, tribaux, régionaux ou ethniques (slogans du conte de l’union nationale).

La politique de ce thème de « diviser pour régner » permet aux militaires de faire distraire les forces civiles dans des conflits imaginaires, et lui permettent de contrôler le sort du pays en raison de provoquer la crainte d’illusions inconnues, le grand peuple mauritanien n’entrera pas dans une guerre civile et ne s’entretuera pas quelque soit la formulation de leurs machinations et quelque soit l’aptitude à faire attiser des tendances à la violence, car les liens de fraternité qui unissent le peuple et la culture de la tolérance qui le hante vont manquer l’occasion aux militaires.

Les militaires portent l’uniforme de « démocratie » pour camoufler leur uniforme militaire, et pour cacher la réalité de l’essence de leur régime autoritaire, en fait, le régime militaire qui règne par la force du fouet et de la scie dispose d’un jargon qui suggère le parlement, la démocratie, les élections, la présidence de la République, la Constitution, les lois, les partis et les syndicats ….etc., mais se ne sont juste que des images et des clichés qui ne vont pas au-delà de la forme, et dont l’essence est le char, le coup d’Etat et la force.

Chaque fois qu’il y a une passation de pouvoir, cela se fait par un coup d’Etat, ou par les résultats d’un coup d’Etat. Et l’élection, qui est destinée à nous tromper n’est autre que l’élection d’un militaire qui attrape le pouvoir (Ould Taya en 1992, 1997 et 2003, et Ould Abdel Aziz en 2009 et 2014) et la seule fois dans laquelle l’armée a été obligée à présenter un président civil était en 2007 (ou ce que nous pouvons l’appeler un moment de faiblesse de l’armée) et ils ont revenu après moins de 16 mois pour lui renverser quand leurs intérêts sont en conflit avec son pouvoir.

À part ça, ils étaient plus flagrants (Ould Mohamed Salek en 1978, Ould Ahmed Louly en 1979, Ould Haidalla en 1979, Ould Taya en 1984-1992, et enfin Ould Abdel Aziz en 2008-2009).

Le contexte dans lequel l’armée a utilisé la démocratie est bien connue, car leur démocratie alléguée  n’était pas le résultat de la conviction par l’importance de la démocratie, mais elle est plutôt venue après la pression du système international des donateurs à la fin des années quatre-vingt quand il fit signe de faire couper l’aide aux régimes militaires en Afrique, et l’armée ont été contraints à l’époque à répondre à ces pressions, et ils ont chargé leurs experts de forger une constitution qui est falsifiée, déformée et déséquilibrée et qui ne contrebalance pas les pouvoirs entre les autorités et ne reflète pas l’esprit de la démocratie fondée sur le principe de la souveraineté populaire et l’équilibre des pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs.

La Constitution du 20 Juillet 1991 fut une fourberie majeure et un piège naïf posé par les militaires à l’élite et aux fans du pays, les telles élites ont claironné le pluralisme politique qu’ils ont rapidement découvert qu’il s’agit d’un pluralisme en forme et d’un mono en substance (fraude obscène des élections présidentielles de 1992), et la classe politique a cessé à l’époque de jouer le rôle nécessaire qui devait être l’assistance du public à la défense de la démocratie au lieu de faire le contraire en les exhortant de laisser tomber, et il était possible de réaliser des progrès dans le domaine de la consécration de la démocratie, mais cette classe politique ont choisi de continuer à jouer le rôle des comparses législateurs de la démocratie des militaires, ils sont restés tantôt utilisant la manœuvre du boycott des élections et tantôt utilisant l’autre manœuvre de la participation à ces élections. En donnant davantage du maquillage à  la démocratie laide des militaires, et en contribuant ainsi à convaincre le monde qu’il existe ce qu’on considère comme une « marge » de démocratie.

En fait, il était un «jeu», au sens pur du mot, les lois qui sont censées protéger les droits constitutionnels ne sont pas mises à jour où on a continuer à adopter des lois qui remontent à l’époque coloniale ou à des «époques exceptionnelles» avec nos réserves sur cette expression, car nous sommes toujours dans les mêmes époques exceptionnelles, certaines de ces lois sont restées en vigueur jusqu’à présent, ce qui reflète le désir de l’armée à maintenir la situation exceptionnelle telle qu’elle est, alors que la Constitution permet tout simplement d’amender ces lois de la part du pouvoir exécutif, ce qui ne nécessite que quelque petits papiers émis lors du Conseil des Ministres, qui se réunit chaque semaine, mais la volonté de l’armée ne se trouve pas dans cette direction.

Pour cela, des lois contraires à l’esprit de la Constitution ont été émergées, comme la loi des partis, qui interdit à tout parti de faire procéder à aucune activité sans avoir l’autorisation de l’administration: l’administration des militaires, qui les autorise ou les interdit à accomplir cette activité conformément aux souhaits et aux caprices de l’armée, et seule l’armée reste en contrôle de l’action politique, ceci reflète la mentalité de cette armée en tant qu’ordonnateur sécuritaire contrôlant le paysage politique qui est flexible par nature.

L’article 104 de la première version de la Constitution de l’armée était le dernier recours à saper et à faire stopper la démocratie formelle disponible jusqu’à ce qu’il ait été modifié en 2006.

Et les militaires ont semé des ravages dans la politique partisane, en brisant tout espoir de renforcer ces organismes civils modernes, et l’opération de routine de dissolution des partis était très sollicitée chaque fois quel les militaires l’estiment utile: le Parti de Tali’aa (l’avant-garde) a été dissous, puis le Parti des Forces Démocratiques et enfin la dissolution du Parti de l’Action pour le Changement (AC), et on a rejeté des dizaines de projets de Partis de la part d’un petit Service au sein du Ministère de l’Intérieur dans une exagération de dîme et de mépris des Partis supposés indispensables à la consécration de la démocratie.

Le jeu des lois qui vidaient les droits constitutionnels de leur contenu est un jeu maîtrisé par les militaires, au fil des années quatre-vingt dix, l’article 11 de la loi sur la presse est restée un fouet suspendu au-dessus de tout celui qui dépasse au-delà des limites autorisées d’expression, il s’exposera à la confiscation ou à l’emprisonnement, en plus de la famine, tout en étalant les tables de miettes pour les opportunistes des journalistes peshmergas, mais la lutte acharnée menée par notre peuple pour libérer les médias de ces restrictions a conduit à l’annulation de cet article dans un moment de faiblesse de l’armée. Nous reviendrons à ce moment-là par plus d’éclaircissement. Et il a été adopté ce qui est appelé plus tard « la libération d’espace audiovisuel », qui a été également vidée de son contenu en contrôlant l’octroi des licences où on a retiré quelques licences de canaux de TV à beaucoup d’initiateurs sérieux supposés indépendants.

les militaires ont lancé une deuxième campagne pour vider la liberté d’opinion et de la presse et le droit d’informer le citoyen des affaires publiques de leur contenu, et on a procédé à la dilution du champ de presse en injectant des centaines de diplômés sortant des couloirs du Ministère de l’Intérieur et de la Sureté Nationale pour diffuser des mensonges en échange de salaires et ceux-ci n’envisagent pas la précision et sont chargés de miner la crédibilité du travail journalistique afin de ne pas faire confiance au citoyen du tout pour qu’il s’oriente vers les médias officiels qui doivent être la seule source d’information à travers laquelle on fait passer les mensonges des militaires (comme cela est arrivé avec le scandale de la balle de Tweila en 2012, la subvention des fourrages des animaux et le carburant de l’armée, qui se sont élevées à 50 millions de dollars par semaine).

Alors que les médias sociaux sur Internet s’imposent comme des alternatives de médias, les tentatives par les militaires à limiter leur impact n’ont pas cessé, et nous avons vu les nombreuses arrestations et incarcérations, ainsi que l’utilisation de méthodes d’espionnage sur des militants, des blogueurs opposants et la violation de leur vie privée (téléphones de Ould Ghaddé) avec l’aide des sociétés de télécommunications que le peuple mauritanien va les nationaliser, en plus de l’installation des outils d’espionnage achetés par l’argent des citoyens dans des affaires scandaleuses, avant que les militaires rendent la loi des « trois m » à travers les canons de leurs armes à feu (le Parlement). Pour cela, une véritable bataille pour imposer la libre circulation de l’information et de l’opinion est menée sur ce côté, et peut-être quand cette bataille s’accentue, le système militaire autoritaire fermera ces médias.

Et l’émergence de canaux de télévision et de radio restera régie par le désir de l’armée, où on a assisté à la disparition de « ce qui ressemble à des télévisions indépendantes » à une seule fois lorsque l’armée voulait au moyen de restriction des ressources sous le prétexte (les télévisions non gouvernementales sont fermées en raison de leur incapacité à payer leurs cotisations à l’office de diffusion!).

De cela, nous concluons que la liberté d’expression et d’opinion constituent une illusion dans ce pays, il n’y a pas de liberté, sauf dans les maisons privées ou dans les réunions privées, s’il y a de liberté, mais pas à l’espace public où il n’y a pas de liberté du tout.

Jusqu’à présent, il se trouve que dans la démocratie des croûtes qui prévaut dans ce pays, ils n’existent pas de principes fondamentaux de la démocratie: la souveraineté du peuple, qui n’a rien à faire dans les opérations de passation du pouvoir, ni dans les libertés politiques: les Partis et l’opinion, Qu’en est-il donc des libertés et des droits économiques et sociaux?

La plaie la plus douloureuse à cet égard est le fait que les classes vulnérables sont encore les plus répandues dans ce pays dit « démocratique » du point de vue de l’armée, où les esclaves sont encore utilisés comme une marchandise dans ce pays, en plus d’autres types d’esclavage comme l’esclavage immobilier utilisé dans nos fermes Chemama et au rive du fleuve.

La main-d’œuvre sont exposés aux pires formes d’exploitation dans les usines minières à travers des intermédiaires «Tâcheronnats» et dans les ports à travers des bureaux qui reçoivent des sommes énormes d’argent à la suite de la suer des dockers qui transportent les marchandises dont ils n’ont aucun espoir de les obtenir en raison de leurs prix élevés et des bas salaires qu’ils reçoivent en échange de leur transport de ces marchandises, et la majorité écrasante des travailleurs du secteur privé restent encore sans contrats de travail ni de sécurité sociale et sanitaire.

Et le système fiscal demeure un obstacle devant les petites initiatives économiques, et pèse lourd sur les citoyens, il se classe au deuxième rang des systèmes fiscaux au monde en 2017.

Et le chômage nécrose au cœur de notre société en rendant notre pays comme étant le pays le plus mauvis dans le monde en la matière (environ 40%), et on assiste à une accumulation des tas de jeunes chômeurs dans le marché d’attente, de désespoir, de crime organisé, d’extrémisme et de perte, dans une atmosphère d’éducation détruite par les politiques improvisées des militaires, et des conditions de formation qui sont les plus basses de son genre dans le monde où ce pays occupe la dernière place dans le monde dans le domaine de la qualité de l’éducation et de la formation, ceci a été survenu dans des circonstances où les militaires ont travaillé dur pour déclarer l’année d’éducation où nous étions classés dans le rang (137) pour que le citoyen comprenne le sens de l’éducation selon le régime des militaires, qu’imaginons nous donc si ce n’était pas une année d’éducation!

Pire encore, c’est que l’éducation à travers l’armée et leur démocratie déformée au lieu d’être un outil de progrès social et d’unification, elle est devenue un miroir qui reflète la différenciation des classes populaires, les pauvres fréquentent des écoles publiques, et les riches orientent leurs enfants aux écoles privées, les premiers reçoivent une mauvaise éducation, et les derniers bénéficient d’une éducation de qualité. C’est avec la propagation des écoles sectaires réservées à certaines races ou à des tribus, parfois même.

Les résultats sont désastreux: la destruction de l’avenir du pays à travers la politique obscurantiste de la majorité de ses fils à cause de la négligence de la part des militaires des structures scolaires et la différenciation des générations du pays en matière d’éducation et en les privant de celui-ci, et en pataugeant la richesse nationale concernant la répartition des revenus destinés aux dépenses stratégiques en matière d’éducation, parce que l’ignorance du peuple et sa dispersion constitue le garant de la survie du pouvoir militaire.

Pire que celui de la santé, en dépit de la disponibilité des possibilités qui offrent une couverture minimale et des soins sanitaires, le pays sous la démocratique des militaires connait un déficit important dans les ressources humaines médicales (de près de 400%) dans le cadre du refus délibéré des gouvernements de l’armée à recruter les médecins, et les poches des citoyens sont surexploitées dans les cliniques privés et dans les hôpitaux de la sous-région (Afrique de l’Ouest et  Maghreb Arabe) en raison de l’absence de sanitaires, une faible capacité d’absorption des hôpitaux et leurs services de mauvaise qualité.

L’armée ne manque aucune chance de mépris au besoin des citoyens de la couverture sanitaire, et les derniers aspects en la matière est leur faire face à la grève des médecins qui a eu leur récemment, tout en ignorant cette grève, laissant les citoyens sans traitement médical, et sans déployer aucun effort sérieux pour résoudre les problèmes des médecins. Et comment on s’attend à ce qu’ils fassent mieux, ils n’ont aucun minimum de responsabilité et sont en mesure d’aller et d’envoyer leurs proches aux meilleurs hôpitaux du monde à la charge de la richesse nationale et sur le compte de l’argent du peuple, mais ils nous considère un peuple de grand nombre comme a fait signe le « Général Téméraire » à Nema, alors que nous dépassons même pas les quatre millions de personnes ?!

la souffrance et la douleur de la tranche des nègres sont ignorées sans chercher à expier le crime du nettoyage ethnique subi par eux à la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt dix par le régime militaire à travers la publication de ses réalités à l’opinion publique et traduire ses auteurs en justice, alors qu’on tempête que le système actuel est désireux de surmonter ce stigmate de notre histoire et le régime cache en même temps les auteurs de ces crimes où le chef téméraire de ce régime, a dit qu’il les connaît, et comme il est «président du Conseil supérieur de la magistrature» et le commandant par son char de tous les pouvoirs, comment il n’a pas traduit alors devant la justice ceux qu’il a dit qu’ils ont tué ses camarades à la veille de l’indépendance lors de ce qu’on appelle le massacre d’Inal, s’il n’était autre que l’un de ces auteurs?

Celui qui veut établir une véritable réconciliation nationale il doit remédier les blessures et les faire face, et non pas mettre de faux bandages comme l’a fait le général Ould Abdel Aziz à travers sa prière et ses excuses inutiles.

Et c’est face à la problématique de l’esclavage et ses effets que l’armée ont crée une agence maigre et leur ont donné un nom sonnant, et ont mis en place un tribunal compétent qui n’a pas de pouvoir à faire juger les esclavagistes sauf quand les militaires lui donne l’ordre lorsqu’ils font face à la pression, et ils libèrent les jugés par ce Tribunal après la fin d’une telle pression (le cas des esclavagistes à Nouadhibou) qui était juste pour jeter les cendres aux yeux, rien d’autre!

Les militaires craignent au point de la mort l’ouverture d’un dialogue national sur les questions sociales et économiques, en particulier les problèmes d’esclavage, la discrimination des castes, la justice et la distribution de la richesse, alors qu’ils sont passionnés par la mise en place du dialogue « avec ceux qui ont assisté » pour améliorer le fonctionnement des boutons du jeu de leur démocratie haineuse.

Les citoyens ont été conduits à des élections en 1986, ont été reconduits à nouveau en 1991, dans une troisième fois en 1992, une quatrième fois en 1994, une cinquième fois en 1996, une sixième fois en 1997, une septième fois en 1999, une huitième fois en 2001, une neuvième fois en 2003, une dixième fois en 2006, une onzième et douzième fois en 2007, une treizième fois en 2009, une quatorzième fois en 2013, une quinzième fois en 2014 et une seizième fois en 2017 ….

.
Qu’est-ce qui a changé entre les premières élections où les citoyens ont été conduits et les dernières élections?
Au moins les morts n’ont pas voté aux premières élections ..!

Chaque fois que les citoyens ont été conduits aux élections, ils étaient pleins d’espoir de pouvoir changer les conditions sociales et économiques et de réaliser la dignité ainsi que la promotion de leurs libertés et de leurs droits. Mais chaque fois qu’ils ouvraient les yeux sur les maigres résultats, les membranes bandées par les militaires autour de leurs yeux disparurent.

En fait, il semble que la réticence des citoyens aux dernières élections (référendum militaire sur les amendements constitutionnels) organisées par les militaires qui règnent par la force des armes, n’a été pas bien lue par les élites de ce pays.

Les citoyens sont restés à leurs maisons ce jour-là, ce qui aura une importance majeure dans la mémoire de la lutte de notre peuple contre la tyrannie, et des bureaux de vote militaire étaient vides sauf de quelques hypocrites et mercenaires, et on a vu les arrivistes supérieurs des partisans du régime qui sont empêtrés dans des rotations de vertige entre les bureaux vides où les signes de frustration étaient marqués sur leurs visages.
Ce fut la désobéissance civile au 06 Août 2017 et une vraie expression de rejeter catégoriquement les farces électorales absurdes.

Mais les militaires qui sont loin de l’intégrité ont à chaque fois falsifier la volonté du peuple, et ont l’espoir grâce à leur dix neuvième appel aux élections de faire préserver ce qui restait de leur jeu dévastateur, mais il faut pleurer à la lune ….

les dissensions des élections font depuis trente ans l’éclosion après chaque élection des villages électoraux à travers lesquels on coupe les liaisons familiales suite à des disputes entre frères partout dans nos localités de l’Intérieur, chose stimulée et alimentée par les militaires …

Depuis trente ans les maires et les députés élus ne doivent uniquement de gratitude qu’au régime qui les a conduits à leurs postes ou à leurs cousins, ​​leurs alliés ou leurs proches (le parlementaire avilie, qui se moquait des morts de l’accident de route de Wad Naga)! Combien de fois un tyran local orgueilleux se met débout pour informer les citoyens qu’il ne compte pas sur leurs voix et qu’il va gagner les élections grâce à des électeurs qui les porte dans sa poche ?!

Depuis Trente ans, les militaires continuent à manipuler les valeurs culturelles, religieuses et sociales, les imams et es érudits sont transformés en un outil pour la Fatwa selon leurs humeurs, et ont perdu leur appréciation en échange des miettes pour le jeûne de Ramadan ou des parcelles de terrain qui leur sont accordées au détriment des pauvres opprimés.

Lorsque le moment de la faiblesse des militaires est venu, ces derniers font recours à la courtoisie chez la classe politique et chez les bailleurs de fonds par  des procédures formelles et des astuces qui les permettent de maintenir le contrôle en échange de réformes limitées et, malheureusement, les politiques civils jettent à chaque fois des gilets de sauvetages aux militaires qu’ils se sentent ou ne se sentent pas.

En 2005 et 2007 l’armée avait passée par deux moments où elle était la plus faible durant notre histoire, mais la classe politique a commencé à leur légitimer les deux coups d’Etat devant le rejet international, et l’armée a saisi l’enthousiasme des politiciens pour construire un nouveau système de pouvoir démocratique pour la continuité de leur contrôle en échange de quelques changements mineurs dans le système politique qui n’ont pas changé son essence ni ses centres de pouvoir, où les partis politiques sont restés tels qu’ils sont: êtres fantomatiques faibles, et le centre du pouvoir est resté centré autour du Président de la République, qui encapsule toutes les autorités, et on se contentait à faire réduire les mandats présidentiels à deux et à prêter un serment constitutionnel de ne pas changer cette réduction.

Et les prévarications des militaires au cours des années 2015 – 2018 ont montré que ces procédures ne sont pas complètement à l’abri de l’amendement, où les ministres et les affiliés du régime ont promu l’amendement de ces articles relatifs à la restriction du nombre des mandats présidentiels, et le chef du régime a annoncé en plusieurs reprises qu’il n’a pas peur de leur amendement, mais il ne veut pas le faire!

En 2008, lorsque les militaires ont renversé le président civil qui les soutenait en 2007, ils ont également trouvé un soutien au sein de la classe politique. Il est temps que ce genre de choses cesse et de penser aux intérêts du pays plutôt qu’aux intérêts étroits des partis.

Et la classe politique qui se précipite maintenant pour participer aux élections sans aucune garantie de transparence et sans avoir les normes démocratiques minimales, assume la responsabilité historique du ralentissement de notre mouvement vers l’atteinte à la démocratie et à la gouvernance civile.

Les risques de participation à ces élections à partir de notre point de vue dans le Mouvement du 25 février se résument comme suit:

Premièrement: la législation du régime de pouvoir existant, dont nous avons amplement abordé sa réalité et son essence de tyrannie militaire qui contribue à l’illusion de l’existence d’une marge démocratique sous son pouvoir.

Deuxièmement: la justification du pillage et de la corruption menées par les militaires, où le Parlement, dont l’opposition a participé entre 2006 et 2013 est celui qui a ratifié la convention de pêche avec la Chine, aux termes de laquelle notre richesse marine a été pillée, c’est le même Parlement, qui dans certaines séances est dirigé par un des leaders du Parti opposant Tawassoul qui à émis un blasphème contre l’un des député pro-gouvernementaux lorsqu’il a posé un questionnaire au Ministre de l’accise concernant ses comptes suspects dont à travers lesquels il pille les richesses du peuple mauritanien. Est-ce le même parlement que nous sommes poussés à le reproduire à nouveau: une minorité de l’opposition en complément du rôle du drame tragique en cours depuis les années quatre-vingt dix!

Troisièmement: l’augmentation des divisions et des différences entre nos groupes nationaux.

Nous espérons que les forces politiques civiles ne participeront pas à l’enracinement de ces différences qui occupe le citoyen de ses préoccupations fondamentales: une vie décente et une justice sociale.

Quatrièmement: abolir la lutte contre le pouvoir militaire en ratifiant ses amendements non constitutionnels et en acceptant l’entrée à son jeu de contre bande pour faire rire des goûts du peuple.

Sur la base de ce qui précède, le mouvement du 25 février:

*Appelle le peuple mauritanien qui aspire à la dignité et à une démocratie authentique à boycotter ces élections et à l’exprimer avec force.

* Appelle les forces politiques organisatrices à se distancer de participer à la consolidation de la démocratie déformée pratiquée par l’armée, et d’imposer une véritable démocratie où la souveraineté est la propriété du peuple mauritanien.

*S’engage dans la lutte pacifique pour parvenir à l’Etat du droit et à la dignité, un État civil dominé par la justice sociale et la démocratie.

Gloire au peuple mauritanien.
A bas le régime militaire.

Nouakchott, le: 02 juillet 2018

 

 

(Reçu à Kassataya le 15 août 2018)

 

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page