Malgré les inculpations d’agents russes, Trump maintient le sommet avec Poutine

Douze agents russes viennent d’être inculpés par la justice américaine pour conspiration visant à influencer les élections de 2016, mais le sommet d’Helsinki aura bien lieu lundi 16 juillet. Donald Trump interrogera Vladimir Poutine, il le promet.

 

Le sommet aura bien lieu, affirme la BBC. Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront comme prévu à Helsinki, en Finlande, le lundi 16 juillet, a confirmé Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche.

“Nous considérons Donald Trump comme un partenaire de négociation”, a affirmé le conseiller du Kremlin Yuri Ashakov. “L’état des relations bilatérales est très mauvais. Nous devons régler les différends”.

L’annonce de l’inculpation de douze agents russes a pourtant mis le feu aux poudres vendredi 13 juillet, et déclenché une salve de déclarations outrées entre le Kremlin et Washington. Le ministre des Affaires étrangères russe a dénoncé les complots et les conspirations qui visent à dégrader l’atmosphère du sommet. “Il n’y a aucune preuve qui lie les douze accusés à du piratage ou de l’espionnage”.

Quelques heures plus tôt, pourtant, alors que Donald Trump passait en revue la Garde Royale avec la Reine d’Angleterre Elisabeth II, le procureur général adjoint des États-Unis Rod Rosenstein, numéro deux du ministère de la Justice, annonçait en conférence de presse qu’un grand jury venait d’inculper douze agents russes pour avoir “piraté les réseaux informatiques de la candidate Hillary Clinton et du Comité national du parti démocrate lors des élections de 2016”. Rod Rosenstein ajoutait que l’acte d’inculpation, accuse nommément douze officiers de l’armée russe pour “conspiration visant à interférer dans l’élection présidentielle de 2016”. “L’objectif des conspirateurs était d’influencer l’élection”, a-t-il ajouté.

L’acte d’accusation affirme par ailleurs que les hackeurs communiquaient alors avec “une personne qui était un contact régulier avec les membres importants de l’équipe de campagne de Donald Trump”, précise le New York Times dans un article qui détaille ces accusations.

Cette inculpation est le fruit des efforts de l’équipe de Robert Mueller, le procureur spécial nommé en mai 2017 sur cette enquête. Treize ressortissants et trois sociétés russes ont déjà été inculpés en février par ce même procureur, accusés d’avoir mené une “guerre de l’information” sur les réseaux sociaux pour déstabiliser le système politique américain pendant la campagne.

Donald Trump l’affirme : il interrogera Vladimir Poutine

 

Les inculpés sont tous des membres des services de renseignement de l’armée russe. Ils sont accusés d’avoir “comploté de manière intentionnelle […] pour obtenir un accès non-autorisé aux ordinateurs de personnes ou entités américaines impliquées dans l’élection présidentielle américaine, voler des documents depuis ces ordinateurs et organiser la publication de ces documents pour s’ingérer dans l’élection”, selon l’acte de mise en accusation, un document de 29 pages.

Nancy Pelosi, chef du groupe démocrate à la Chambre des Représentants, a très vite réagi sur Tweeter : “Donald Trump doit immédiatement annuler la rencontre avec Poutine #ProtégeonsNotreDémocratie”

Donald Trump, quant à lui, a affirmé qu’il interrogerait Vladimir Poutine sur cette question, mais qu’il ne s’attendait pas à un “moment Perry Mason”, autrement dit à une confession.

 

 

Source : Courrier international

 

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