Trump : les États-Unis ne sont pas « un camp de migrants »

Le président américain a estimé que l’immigration représentait une menace alors que la polémique sur la séparations d’enfants de leurs parents enflamme le débat politique.

 

 

Donald Trump ne lâche rien. Alors que la polémique enfle aux États-Unis après la séparation de plus de 2300 mineurs de leurs parents sans papiers, le président américain a affirmé qu’il ne laisserait pas son pays devenir « un camp pour migrants ».

Le bras de fer entre républicains et démocrates semble désormais clairement destiné à pousser une réforme de l’immigration qui patine depuis des mois au Congrès, où les républicains sont majoritaires. Le président pourrait d’ailleurs se rendre au Capitole pour en discuter mardi, selon le Wall Street Journal.

Le président a de nouveau rejeté la responsabilité de cette situation sur la minorité démocrate. « Ce qui arrive est tellement triste. Et cela pourrait être réglé rapidement, magnifiquement, et nous serions en sécurité ». « Les Etats-Unis ne deviendront pas un camp pour migrants et ne deviendront pas un centre de rétention pour réfugiés », a promis Donald Trump.

L’exemple de l’Allemagne

 

Pour illustrer son propos, il a agité le spectre de la crise migratoire en Europe, n’hésitant pas à prendre parti contre la chancelière allemande Angela Merkel dans la crise politique qui menace sa coalition. « La population allemande se retourne contre son gouvernement alors que l’immigration vient chambouler une coalition gouvernementale déjà ténue. La criminalité augmente en Allemagne. C’est une grossière erreur d’ouvrir les frontières européennes à des millions de gens qui viennent changer la culture de manière si forte et si violente! », a-t-il déclaré sur Twitter.

Depuis l’annonce de la politique américaine de « tolérance zéro » début mai, 2342 enfants et jeunes migrants ont été séparés de leurs familles (du 5 mai au 9 juin), selon les nouveaux chiffres officiels.

Pour l’administration Trump, l’équation est simple: plus question de relâcher des sans-papiers parce qu’ils ont été interpellés en compagnie de mineurs qui ne peuvent être détenus avec eux, dans l’attente de leur hypothétique retour devant le juge, comme c’était la pratique sous le démocrate Barack Obama. Tous les clandestins surpris du côté américain de la frontière sont donc désormais poursuivis et écroués… et leurs enfants doivent être hébergés de leur côté.

Mais plusieurs hauts responsables de la Maison Blanche affichent aussi clairement l’argument de la dissuasion des candidats à l’immigration illégale. « Nous ne pouvons pas et n’allons pas encourager les gens à amener des enfants en leur donnant une vaste immunité face à nos lois », a encore déclaré lundi le ministre de la Justice Jeff Sessions.

BFMTV (avec AFP) pour L’Express

Source : L’Express

 

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