Mauritanie : les droits de l’enfant en net recul depuis 2009

Plus de 16000 enfants mauritaniens sont aujourd’hui sans papiers d’état civil, non scolarisés ou victimes de travail forcé.Des chiffres alarmants sur l’enfance dans ce pays reconnaît même la ministre des affaires sociales à l’ouverture cette semaine dans la capitale d’un atelier de mise à jour de la stratégie nationale de protection de l’enfance. En réalité la majeure partie de ces enfants sont issus des camps des rapatriés mauritaniens du Sénégal et des périphéries urbaines de Nouakchott et des zones rurales.Cette rétention de l’information cache une politique discriminatoire de l’enfance et de la famille.

 

La Mauritanie est un pays qui signe énormément de conventions et de chartes internationales dans beaucoup domaines mais elle ne les respecte pas en général.Ce non respect du droit international pénalise les mauritaniens en particulier les plus faibles c’est à dire les populations vulnérables.Et ce sont les enfants qui sont les plus victimes de cette mauvaise volonté politique aggravée depuis l’élection de Ould Aziz à la tête du pays en 2009.

Aujourd’hui plus de 16 000 enfants sont sans papiers d’état-civil, non scolarisés ou victimes de travail forcé.Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes reconnaît la ministre des affaires sociales à l’ouverture cette semaine dans la capitale d’un atelier sur la stratégie nationale de protection de l’enfance.En réalité ce qu’elle ne dit pas c’est que la majeure partie de ces enfants sont issus des camps des rapatriés mauritaniens du Sénégal depuis 2008 confrontés à l’enrôlement discriminatoire du régime de Ould Aziz.Au fil des années ces enfants non ni papier d’état-civil ni scolarisés et ceux qui ont eu même la chance d’aller à l’école ne peuvent pas passer les examens nationaux faute d’identité.

D’autres enfants sont issus des zones périphériques urbaines de Nouakchott et des zones rurales.Au final ce sont les enfants afro-mauritaniens et Hratins qui sont plus touchés.Cette rétention de l’information du gouvernement est révélatrice d’une politique discriminatoire de l’enfance et de la famille en contradiction avec le droit international auquel la Mauritanie a signé des accords. C’est également sur le travail des enfants où il reste beaucoup à faire notamment ceux qui travaillent dangereusement dans l’agriculture notamment dans la garde du bétail grâce au système de servitude par dette et l’esclavage héréditaire qui concerne plus les Hratins représentant aujourd’hui près de la moitié de la population.Les droits des enfants sont donc en souffrance en Mauritanie.La mise à jour est un impératif pour le gouvernement.

Bakala KANE

(Reçu à Kassataya le 23 mai 2018)

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