Derrière l’écran

Retrousser la robe du pays, à mi-jambe et appeler à son agression, ne dérange plus les consciences.

Nous suons dans une enceinte étouffante d’hypocrisie, de simulation, de supercheries,  si anormales, que la normale en a eu honte avant de devenir un reproche scandaleux.

Il se passe une gestation dénaturée,  et immonde qui croît et se tortille dans le ventre du pays.

Ces lignes n’auraient jamais été écrites, si l’envoyé de Dieu (psl), n’avait dit que « Celui qui tait la vérité est un Satan muet. »

Ces propos ne visent aucun responsable en particulier, ni aucun activiste, quelle que soit sa tendance. Mais se veulent de dénoncer une activité nocive et dangereuse, qui menace l’âme de ce pays et le couche dans l’appentis des soins intensifs.

Je vous invite simplement à regarder avec moi autour de vous et me démentir si démenti pouvait être.

Ceux qui s’y reconnaîtront, au passage, doivent savoir qu’il n’y a pas plus haute trahison que la leur.

On ne cherche pas la gloire, la richesse et le leadership, encore moins la foi dans la propagande avilissante de son peuple et le meurtre de sa nation.

Dans un monde à ciel ouvert, ou le cerveau et les intentions de l’humain, sont devenu transparents pour tous les peuples et les gouvernements de la terre, exhiber  l’intimité des siens devient un vil commerce, une honte, dont la honte a honte et une turpitude manifeste.

Nous assistons depuis quelques temps à une formation cancéreuse de stalactites et de stalagmites d’un mal, pernicieux, qui modifie systématiquement et génétiquement une société faible, innocente et exposée, qui n’a aucun moyen de se défendre.

Un monde de pasteurs, de nomade et d’errants dans les brousses, dont le seul péché est de se taire et d’assister, impuissant beat et timide aux assauts de cerveaux anormaux et cruels, qui le ciblent de toute part.

Une société inattentive, affolée et craintive devant des lendemains qui grondent en son sein et détruisent ses tissus les plus vitaux.

Ses pères, ses mères, ses sages, sa morale, ses principes, ses croyances, ont été frauduleusement falsifiées puis effacés, au point qu’elle en est devenue apatride sur sa terre. De nouvelles théories, à fragmentation, farouches et gourmande ont jeté ses lauriers par terre et son patrimoine à genoux.

Ces nouvelles « révélations » se seraient déclarées, religion, si en Mauritanie, une seule personne pouvait douter que Mohamed (psl) ne soit le dernier des prophètes.

En réalité, il suffit de pouvoir entendre un peu plus loin que les paroles, ou voir quelques millimètres derrière les apparences, pour découvrir les tentacules hideuses et dégoutantes de ces intentions de très mauvaise « bonne volonté », dont l’une des mains égrène un chapelet, tandis-que l’autre immole tout un peuple.

Des manipulations terriblement impie et vicieuses, derrière le rideau dupeurs et astucieux de reformes, de redressements, de défense de la foi, de lutte contre l’esclavage, d’appartenance à telle couleur ou à telle une autre.

Il suffit, pour ces chasseurs de prétextes, à l’œil super perçant, de dénicher, même à distance un quelconque fait divers, pouvant se rattacher à ce pays, sa religion, sa société, ses coutumes, sa tradition, pour en faire un boucan énorme, une catastrophe qui requiert une urgence. Une bouillotte et une situation critique, dont bien sûr, ils seraient les seuls capables de redresser les courbes et dessiner les angles, en « sauveurs ».

Les militaires, s’étant réservé le monopole de coups d’états, il était vital de trouver d’autres formes de suprématies, une entrée légitime de contrôle du peuple, un moyen d’emprise de fer, ouvrant une porte sur le pouvoir et une fenêtre sur les aides outre-mer, qui pour une raison ou pour une autre, peu importe, s’intéressent au phénomène.

Tout alors devient licite et légal pour ces charognards de la conscience.

Le gibier ne manque pas : une femme noire devant son taudis, faisant son couscous, un conseil de ministre, une jeune fille, qui découvre sa tête, un jeune, qui coure à coté d’une voiture de police, une petite étudiante, transie par le froid, qui tronque sa malahfas (transparente) par un trois-quarts et un bonnet… Tout est comestible et tout peut servir pour déclencher la lutte pour une cause.

Bien sûr que la société n’est pas parfaite et bien  sûr qu’elle recèle bien des injustices et des immoralités. Mais les remèdes tronqués sont de centaines de fois plus mortelles que le mal lui-même.

Naguère, nous gagnions en intimité, ce que  nous perdions en modernité.

Notre mal traditionnel, effrayé par le changement des temps reculait, lentement, mais surement…il y avait un espoir, si ténu soit-il, mais un bout de tunnel quand même.

Aujourd’hui, sous couvert de la garde « paternelle » de nos gardes-chiourmes, tout devient confus anarchique et dangereux.

Sous couvert de la lutte contre les injustices, nos populations ont perdu toute confiance entre elles-mêmes. Elles ont été réduites à se toiser à couteau tiré. Il suffit d’une étincelle pour que les barils de poudres placés soigneusement et sans inquiétude aucune, par les défenseurs de la liberté et de la foi, explosent et font exploser un monde, qui n’a même pas compris ce qui lui arrive.

Un peuple genou à terre, qui reçoit, incrédule les coups de mensonges qui pleuvent de partout, sous le titre de la sauvegarde de ses intérêts.

Et « Le gardien n’est autre que le voleur », comme disent les arabes.

Tout propre à rien, ayant échoué depuis la maternelle à assimiler les règles de la politesse de la rectitude et de la morale, se drape gratuitement et sans peine aucune, dans la tunique de la religion, du droit de l’homme du droit de la race, de l’ethnie ou de la tribu et commence son baptême de feu, en insultant, maudissant, et vilipendant, qui il veut. Et facebook, tweeter ou autres sites électroniques, aidant, il devient une icône, qui parle au nom de Dieu et de ses prophètes, de l’ONU, de Genève, de la CPI, de la cour de la Haye, des conférences du pole nord et des lois du pole Sud…

Cette pagaille et ces phénomènes ne seraient pas si graves et leurs dommages collatéraux, ne seraient si mortels, si le sacrifice n’était pas tout un peuple.

Le peuple, entre un gouvernement préoccupé avant tout par son propre rayon et sa propre circonférence, ses convois et ses avions, regardant d’un œil torve et l’esprit nonchalant, ces théories qui poussent partout, entrainant dans leurs sillages des convois de dangers, et des foules d’un peuple, laissé en pâture à l’ignorance entre les mains de ces bourreaux. Ceci fera mal un jour.

Il devait pourtant exister des lois, qui protègent le citoyen.

Les remarques abondent. Et il suffit d’établir un rapport entre l’image et la réalité, pour savoir à quelle amplitude et à quelle vitesse, la nation se précipite vers le chaos.

Etions-nous carrant en matière de religion ?????

Avions-nous besoin d’une nouvelle conception, pour redevenir musulmans?????

Est-il légal de fureter dans les coins de l’ombre, pour divulguer la nudité et les faiblesses des êtres ou d’user de charlatanisme pour pourrir leurs cerveaux?

Ceci ne peut être un acte volontaire, au service d’Allah ou des droits de Ses Créatures.

Est-il permis de fouiller les coins de l’ombre pour découvrir les nudités des gens, afin de « tamtamer » sa foi et sa piété ??????

Allah n’a-t-il pas intimé aux hommes de baisser le regard?????

Le prophète (psl), n’a-t-il pas dit que « Celui qui couvre les défauts de son frère, Allah couvre les siens le jour de la résurrection?????

Il semble que nous avons plus besoin de relire et de méditer le livre.

Fallait-il attendre jusqu’à ce que d’autres peuples s’intéressent au sort de nos anciens frères, que nous avions lâchement réduit à l’esclavage?

Etait-ce un travail d’Hercule de se repentir, de demander pardon et de réparer?

Fallait-il attendre que d’autres hommes, sous d’autres cieux, viennent s’occuper des droits de nos femmes et de la mutilation de nos petites filles?????

N’avions nous pas assez de conscience et de droiture, pour décider rapidement et énergiquement d’affranchir les citoyens du pays, victimes de traditions désuètes et injustes, qui font honte à l’espèce humaine?

Un jour, Mohamed Ould Abd al Aziz, vous a parlé de gabegie. C’était une affaire politico-économique.

Mais vous a-t-on une fois entretenu du « Vassad » et de ses conséquences « calcinantes »  pour Allah?????

و فِرْعَوْنَ ذِي الأَوْتَاد الَّذِينَ طَغَوْا فِي الْبِلادِ فَأَكْثَرُوا فِيهَا الْفَسَادَ فَصَبَّ عَلَيْهِمْ رَبُّكَ سَوْطَ عَذَابٍ                                                                                                                إِنَّ رَبَّكَ لَبِالْمِرْصَادِ

Le dernier mot de l’Aya « Lebilmirsad » (Ton Seigneur est aux aguets), est une sommation adressée, à tout semeur antérieur de désordre sur terre.

Intéressez vous aux orphelins, incitez vous à nourrir les pauvres qui crèvent sous vos plats garnis, ayez moins d’appétit et de voracité à dévorer l’héritage, temporisez votre amour invétère pour les richesses, soyez moins arrogants devant la misère de vos frères pauvres, rendez leur droit aux opprimés, ne vendez pas les paroles divines à vil prix…

Voilà des formations et des partis, qui ne vous précipiteront pas en Enfer.

Vous êtes à découvert. Si ce  n’est aujourd’hui, ce sera demain…

 

 

Mohamed Hanefi

Koweït

(Reçu à Kassataya le 8 janvier 2018))

 

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