Mauritanie : les FPC et ARC EN CIEL remettent sur la table la cohabitation

Lancement cette semaine à Nouakchott du deuxième dialogue politique entre la majorité et l'opposition mauritanienne sous le régime de Ould Aziz lequel a ouvert les travaux en insistant sur le sens et la portée de l'évènement dont l'objectif final est la réforme constitutionnelle par référendum.

C'est le président ARC EN CIEL Balas qui a focalisé l'attention en remettant au goût du jour la difficile cohabitation entre les différentes composantes du pays depuis l'indépendance aggravée par la mal gouvernance du locataire du palais de Nouakchott .En attendant l'intervention du président des Forces Progressistes du Changement ( FPC) Samba Thiam qui va abonder dans ce sens les observateurs notent l'absence du FNDU regroupant près de 10 partis de l'opposition mauritanienne et celle de l'AJD-MR qui risquent de fausser les résultats de ces assises nationales.Encore une fois c'est un nouveau piège tendu aux dialoguistes par Ould Aziz qui veut soigner son image d'homme d'Etat en fin de mandat.

Attendu depuis la réélection du président mauritanien pour un second quinquennat, le dialogue politique inclusif ouvert cette semaine à Nouakchott par Ould Aziz s'est déroulé sans la participation de l'opposition officielle regroupée sous le Forum national pour la démocratie et l'unité ( FNDU) qui regroupe prés dix partis politiques et l'AJD-MR.

Ces absences de taille qui n'ont pas gêné son initiateur pour la deuxième fois de son mandat qui s'est contenté de cadrer les débats dans le respect de tous les participants et dont la finalité est la réforme constitutionnelle par référendum.Contrairement à toute attente c'est le président ARC EN CIEL qui a focalisé l'attention des participants en remettant sur la table la difficile cohabitation entre les différentes communautés mauritaniennes. Balas a plaidé pour une Mauritanie réconciliée par elle-même qui n'a de sens que si le régime de Ould Aziz lutte contre l'impunité des criminels sous le régime de Ould Taya à l'origine des déportations de milliers de négro-mauritaniens en 89, des morts des militants des FLAM, des soldats noirs exécutés extrajudiciairement à Inal. Il s'agit d'un plaidoyer pour la réconciliation nationale qui devra passer par le règlement du passif humanitaire abandonné depuis le pardon de Kaédi aux victimes du régime de Ould Taya.

Les observateurs s'attendent également à ce que le président des FPC abonde dans ce sens. Samba Thiam avait subordonné sa participation à l'inscription à l'ordre du jour un point sur la cohabitation .En attendant c'est une tribune pour le chef historique des FLAM de faire avancer le débat sur la question nationale et surtout de faire connaître les nouvelles forces progressistes du changement diabolisées toujours par les autorités de Nouakchott.Encore une fois c'est un piège tendu aux dialoguistes par Ould Aziz qui espère faire avaler la couleuvre à la communauté internationale qui réclamait il y a un mois des enquêtes sur le verdict du procés des 13 militants anti-esclavagistes de l'IRA transformés en bagnards cette semaine avec leur transfèrement à Bir-Moghrein en violation du droit relatif aux compétences territoriales. Et à la classe politique faire oublier ses errements démocratiques depuis juillet 2009.

Cette stratégie de rapprochement avec une partie seulement de ces opposants vient à point nommé pour Ould Aziz dont le seul but est de retrouver une bonne image d'un homme d'Etat en fin de mandat et de mieux diviser pour régner.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 1 octobre  2016)

 

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