Radio Nouakchott ouvre le débat sur l’utilité des ministres, élus et hauts cadres négro-mauritaniens

C’est la question que l’animateur de Diguiral Politique  a proposé, hier lundi 16 mars  aux auditeurs de Radio Nouakchott  en langue nationale Pulaar. Une occasion donnée aux auditeurs de donner leurs points de vue sur ceux qui sont censés  les "représenter" et "défendre" leurs intérêts.

 

Animé  par Abdoulaye Samba Diallo, l’émission  a été  l’occasion d’un débat  très passionné et passionnant des auditeurs qui sont intervenus directement  de partout pour  donner leur point de vue sur les ministres et les cadres exerçant de hautes responsabilités. 

Dans son introduction, l’animateur de l’émission  s’est interrogé  sur l’utilité  des ministres  négro-mauritaniens pour leurs communautés, des ministres présentés tout au long de l’émission par des auditeurs  comme des  « portraits accrochés » aux murs de la salle du Conseil des ministres. Presque tous les intervenants  les ont qualifiés d’«inutiles », de « bons à rien, de « faire valoir », de « figurants ». C’est dire que les auditeurs n’ont pas été tendres  avec leur soit disant « représentants » au sein de l’administration.

Les auditeurs  trouvent  « leurs » ministres  incapables de placer ou d’aider  même financièrement  leurs concitoyens à l’image des ministres des autres composantes du pays qui, une fois désignés à la tête d’un département ministériel  ou d’un établissement public, ne s’embarrassent pas  du népotisme, n’hésitent pas à  s’entourer de leur proches, de « servir » leur  tribu.

Pour les auditeurs,  une fois promus, les cadres négro-mauritaniens  se transforment   radicalement, changent d’amis, d’humeur et de comportement vis-à-vis de leurs amis et proches. « Pour les voir, il faut remuer ciel et terre », disent certains. Tentant  de chercher  les explications à ces attitudes, les auditeurs  croient que c’est par « égoïsme », « arrogance » voire  par  la jalousie de voir les auteurs  cadres  parvenir à leurs  hauteurs que les cadres promus se refusent  d’aider leurs concitoyens. Ceux qui ont  la « chance » d’être cooptés par le régime  ne sont pas là  pour servir leur pays, donc leur communauté mais  pour se servir, a tonné un auditeur.

Poursuivant leur haro sur ces « bons à rien », les auditeurs  n'ont pas hésité  à traiter « leurs » ministres, élus et  hauts cadres  de « complices » voire de « traitres » de la cause de la communauté, dénonçant pèle-mêle leur silence  pendant les évènements dramatiques qu’a connus le pays. Aucun n’a osé lever le petit doigt quand on a brutalement  dispersé la marche pacifique des  rapatriés du Sénégal  au Carrefour Madrid, celle de TPMN, le siège du village de Niabina, la confiscation des terres de la vallée, particulièrement  le cas de Donaye. «Ils sont capables  de vendre la communauté pour assouvir leurs objectifs », ajoute amer, un autre.

Au terme de cette émission, certains   se sont demandés si  ceux qui sont censés représenter  cette communauté négro-africaine pouvaient  agir autrement, faisant remarquer qu’ils  sont choisis en connaissance de cause,  le « système »  sachant  qu’ils ne  vont  pas justement  servir  leur communauté, mais servir  leurs « bienfaiteurs ». 

 

Source : Le Calame

 

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