LUTTE CONTRE LA FIEVRE APHTEUSE : La FAO arme les experts du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal

 

La FAO a lancé hier lundi un atelier sur l’épidémio-surveillance et le renforcement des capacités du laboratoire. Cet atelier qui prend fin aujourd’hui mercredi, vise à doter le laboratoire et les experts du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal, d’une meilleure capacité de prise en charge de cette maladie qui décime les animaux.
 
La FAO a lancé hier un atelier sur la surveillance et le renforcement de capacité pour lutter contre la fièvre aphteuse. Cet atelier organisé avec l’appui de la Commission Européenne de lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD) va permettre aux participants issus du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal de se pencher pendant ces quarante huit heures, sur les moyens à mettre en œuvre pour une lutte contre cette maladie qui a un impact sur l’économie. « On a noté des pertes économiques directes et indirectes surtout avec les baisses surtout avec la production laitière et aussi la baisse de la production de la viande », révèle l’expert en élevage à la Fao le docteur Malick Faye. 
 
Concernant la vulnérabilité de la sous région par rapport à cette maladie, M. Faye soutient que « cette maladie est surtout à craindre dans les systèmes intensifs naissants parce que de plus en plus dans nos pays on s’oriente vers la modernisation de l’élevage, vers l’intensification où on a des races exotiques de plus en plus importées et des croisements entre des races locales et les races exotiques. Ces dernières sont particulièrement sensibles à cette maladie». Malick Faye affirme que tous ses facteurs font que cet atelier est venu à son heure puisqu’elle permet aux formateurs d’ «aider à voir avec les experts des pays comment renforcer la surveillance épidémiologique dans chaque pays, en identifiant les facteurs de diffusion et les foyers afin d’établir un dispositif qui renseigne sur tous ces éléments»
 
Bakkali Kassimi, l’un des formateurs abonde dans le même sens que Malick Faye. En effet, il relève que «Le souci qu’on a avec la fièvre aphteuse en Afrique de l’Ouest c’est qu’on ne la connait pas vraiment ». et de poursuivre : « Ce qui manque c’est connaitre la situation et son impact socio-économique pour voir ensuite quelles sont les mesures à mettre en place et les moyens pour lutter contre cette maladie qui peut avoir un impact énorme au niveau social et économique ». Le Mali est par sa taille est sa position l’un des pays les plus exposés d’où les inquiétudes d’Abdoul Diall « Le Mali est un grand pays ce qui fait que cet atelier a un grand intérêt pour nous. Cette maladie est très contagieuse et el joue un impact sur l’économie du Mali surtout sur les laitiers élevés au labo. Si nous arrivons à élaborer une stratégie sous régionale ici pour lutter contre cette maladie, on va encore augmenter la production laitière et celle de viande. Ce qui augmentera les revenus de nos populations ». 
 
 Cet atelier qui prend fin aujourd’hui vise à apporter sa contribution pour la surveillance épidémiologique régionale de la fièvre aphteuse, de soutenir le réseau de laboratoires et mieux connaitre les risques liés à cette maladie.
 
 La fièvre aphteuse n’affecte pas les humains, mais elle est très contagieuse parmi les bovins, les buffles, les ovins et les porcins. Les interdictions commerciales imposées à la suite des flambées épidémiques perturbent gravement les économies agricoles des pays exportateurs.

 

Ousmane Demba KANE

 

Source : Sud Quotidien (Sénégal)

 

 

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