Ibrahima Thiaw, Sous secrétaire Général des Nations Unies : Itinéraire d’un enfant de déporté

M. Ibrahima THIAW (à Gauche), le 20 janvier 2014 lors de son installation dans ses fonctions par M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l'ONU. Photo Nations Unies.Seules les défaites restent désespérément orphelines. Les victoires, elles, peuvent avoir l’embarras du choix devant la multitude de pères qui se les disputent. Si aujourd’hui la Mauritanie s’honore d’avoir en la personne de Ibrahima Thiaw un de ses fils à une position aussi élevée dans le système des Nations Unies, cela n’a pas toujours été le cas. Retour sur le parcours singulier d’un fils de déporté.

Une jeunesse au bord du fleuve

Ibrahima Thiaw naquit le 02 octobre 1957 à Fanaye Niakwar, dans l’arrondissement de Tékane. Comme premier des garçons de la fratrie, il était destiné aux travaux champêtres. Mais un père visionnaire en décida autrement. Le premier jour d’école se passe dans l’émotion des adieux : le jeune Ibrahima devait aller faire l’école à dix kilomètres de chez lui, dans une famille dont il ignorait tout. Ça forge un caractère. Ibrahima comprend très vite que l’échec ne fait pas partie des options. Il réussit sans encombre sa scolarité puis fait son internat à Rosso de 1972 à 1978. Plus il avançait dans sa scolarité, plus il s’éloignait géographiquement de son village natal. Il ira à Nouakchott en 1979 passer le bac en auditeur libre et l’obtient avec la mention. L’année est marquée par une implacable sécheresse qui décime le bétail et précarise davantage la situation de nombreuses familles dont la sienne. Orienté en France, Ibrahima parvint à obtenir une réorientation pour le Maroc. Il avait une idée derrière la tête. Il lui faut une formation dans un environnement plus proche de celui de la Mauritanie afin qu’il puisse se rendre utile dans la gestion des catastrophes écologiques. Ce sera donc l’Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs de Salé qui dépendait de l'institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Pendant sa formation, il s’arrange pour revenir régulièrement faire des stages à la direction de la protection de la nature.

En 1983, il rentre définitivement en Mauritanie avec son diplôme d’ingénieur forestier. Il est immédiatement « recruté dans un service qui ne disposait que de deux Land-Rover pour toute la Mauritanie ».

Servir l’Etat : un « kowri » compétent

Ibrahima semble n’être qu’au service du public. Il débute sa carrière au ministère du développement rural où il s’échine à mettre sur pied une équipe fonctionnelle. Avec son Directeur, il encadre plusieurs techniciens, dont 25 sont envoyés en formation d'ingénieurs dans les pays voisins (Algérie, Mali, Maroc). Homme de terrain, Ibrahima arpente les rues de Nouakchott et de la Mauritanie pour vanter les mérites du « foyer amélioré ». C’est là, confie-t-il à KASSATAYA, qu’il reçoit la pauvreté en pleine figure : il découvre que près du tiers des habitants de la capitale mauritanienne n’avaient droit qu’à un repas chaud par jour. Pour introduire le « foyer amélioré » dans les ménages démunis, l’agent de développement n’avait à sa disposition que l’outil radio. Les populations cibles n’avaient accès ni à la télévision ni à la presse écrite. Et comment s’assurer de la communication d’une information neutre par des médias sous contrôle ? Tout un programme. Le jeune Ibrahima ne se laisse pas démonter pour autant. Avec sa jeune équipe, il fait recours à la bonne vieille méthode du bouche-à-oreille.

Victime direct des déportations de 1989-1991

C’est dans cette ambiance que surviennent ce que les Mauritaniens appellent pudiquement « les événements », évocation des massacres, exécutions extrajudiciaires au sein des corps constitués, déportations, tortures… dont avaient été victimes les populations noires de Mauritanie au détour d’un conflit avec le Sénégal (où des populations mauritaniennes avaient également subi les pires atrocités). L’administration mauritanienne noyautée par les franges les plus extrémistes en profite donc pour régler à sa façon la question de la cohabitation entre communautés nationales.

Ibrahima Thiaw n’est pas serein.  Son village d’origine, Niakwar, était en conflit ouvert avec le gouverneur de région, Mohamed Lemine Salem Ould Dah, notoirement connu pour ses thèses nationalistes arabes. Fin 1985, début 1986, le gouverneur avait été confronté à une opposition farouche des villageois d’abord du département de Keur Macène, de Rosso puis de l’arrondissement de Tékane qu’il voulait délester de quelques milliers d’hectares de terres agricoles. Le problème était pendant devant les tribunaux quand survint le conflit entre le Sénégal et la Mauritanie.

A Nouakchott, les journées se suivent, plus sanglantes les unes que les autres. Par réflexe, Ibrahima Thiaw court les rues appareil photo en mains pour l’histoire. Il photographie plusieurs cadavres baignant dans leur sang à même le sol, en plein ramadan en pays réputé 100% musulman. Il passe ses journées dans la hantise de l’arrestation. A KASSATAYA, il confie : « je mettais tous les jours mes meilleurs vêtements pour que l’arrestation et la déportation ne se passent pas en haillons ». Il envoie femme et enfants au village en espérant mettre tout le monde à l’abri. La voiture de service avec ordre de mission est arrêtée à Rosso, les passagers gardés au poste et leurs affaires confisquées. Ibrahima Thiaw se rend alors sur place pour essayer de débloquer la situation. Au bureau du Wali (Gouverneur), il trouve une file longue comme un jour sans pain. Parmi ces personnes sous le soleil venues se soumettre à une enquête de nationalité, Ibrahima Thiaw aperçoit ahuri… le gouverneur adjoint et le chef de service de la SONELEC, tous deux des noirs mauritaniens. Ibrahima rebrousse chemin et réussit, par l’entremise d’un collègue maure, à faire libérer sa famille avec les bagages mais sans la voiture que les autorités craignaient de voir voler et envoyer au Sénégal (sic).

Ibrahima revient à Nouakchott et se replonge dans le travail : histoire de ne pas se laisser envahir par les scènes d’horreur et les frustrations quotidiennes ?

Grâce à ses efforts, M.Ibrahima Thiaw devient une référence au sein du ministère. Pendant les dix ans qu’il passera au ministère, l’une de ses plus belles réalisations restera sans doute la création en 1990 du Parc National de Diawling qu’il pilote de bout en bout, malgré les résistances des agro businessmen. Une performance. Et même après son départ de Mauritanie, il n’oubliera pas ce « bébé » qu’il continuera à faire financer depuis l’UICN.

Son dynamisme et sa compétence n’échappent pas à un observateur particulier : le colonel Mouawwiya Ould Sidi Ahmed Taya himself, l’homme qui règne en maitre absolu sur la Mauritanie à l’époque. Lors d’une visite au ministère, le dictateur, ébloui, glisse au ministre en charge du département : « vous avez un kowri compétent ». Ayant eu vent de la remarque raciste, Ibrahima Thiaw, encaisse cette énième vexation. Et ce ne sera pas la seule rencontre entre les deux hommes comme nous le verrons plus loin.

Toujours en 1990, il se rend à Ségou pour une réunion du CILSS. Sur le point de reprendre son vol retour à l’aéroport de Bamako, il rencontre des Mauritaniens qui lui apprennent que plusieurs villages avaient été déportés dans l’arrondissement de Tékane. Sa famille en était fort probablement. Malgré l’insistance de ses informateurs, Ibrahima décide de rentrer en Mauritanie. « Pour moi les choses étaient claires : il était hors de question que je prenne la fuite de mon propre chef, pas même pour aller rejoindre les miens de l’autre côté de la rive. La Mauritanie est mon pays et si je dois en partir ce sera contraint et forcé », confie-t-il à KASSATAYA.  Mais Ibrahima prend une décision lourde de portée : les photographies prises à Nouakchott, véritables pièces à conviction qu’il avait fait développer au Mali devaient être détruites à l’aéroport de Bamako. Il rejoint Nouakchott sans encombre mais continue de subir les vexations, les humiliations à travers les enquêtes et les surveillances quotidiennes.

M. Ibrahima THIAW, sous secrétaire général des Nations Unies, Directeur Général adjoint du Programme des Nations Unies pour l'Environnement. Image courtoisement mise à disposition par l'entourage.

Les chemins de l’exil

Ibrahima vit alors une situation personnelle difficile, tiraillé entre le sens du devoir envers son pays et un père déporté au Sénégal par ce même pays qu’il chérit et sert malgré tout. En 1991, avec deux mauritaniennes, Ibrahima est invité à une rencontre organisée par UNIFEM (devenue depuis ONUFEMME) à Dakar. A l’aéroport, il est arrêté par la police sénégalaise qui s’apprête à l’expulser en même temps que ses deux compatriotes. Au petit matin, l’intervention des organisateurs lui permet d’entrer en territoire sénégalais. A la fin de la rencontre, il rend visite à son père dont l’état de santé s’est dégradé à un point tel que l’estomac d’Ibrahima en est noué.  Il n’en fallait pas plus pour le convaincre de se résoudre à s’exiler. Un an avant, il avait décliné un poste de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) au Tchad. Il ne refusera pas le second. Il est embauché la semaine d’après. Il met un point d’honneur à quitter l’administration mauritanienne dans les règles de l’art, en se libérant officiellement. C’était en janvier 1992. Un mois après, son père décède. Il repose toujours au Sénégal. C’est une blessure qui laisse des cicatrices. Ibrahima commence à s’interroger sur la justesse de ses choix : pourquoi n’avoir pas vécu avec son papa dans les camps de réfugiés ? Un papa qui croyait en la Mauritanie, qui l’a accompagné toute sa vie et pour qui, si Ibrahima doit fournir tant d’efforts dans ses études et son travail, c’est pour lui-même et pour la Mauritanie.

Faut-il serrer la main du diable ?

Pour le compte de l’UICN, Ibrahima Thiaw participe au sommet mondial pour le développement à Johannesburg. Il y retrouve de vieilles connaissances mauritaniennes.  Le président Mandela, s’apprête à visiter l’exposition de l’IUCN. Le président Brésilien Cardoso est aussi attendu. Ibrahima Thiaw suggère à la délégation mauritanienne d’inviter Ould Taya. Le dictateur ne veut pour rien au monde manquer l’occasion de poser avec Mandela, icône de la lutte contre l’Apartheid. Que le sort peut parfois être cruel ! Ould Taya dont le régime s’est rendu coupable des pires abominations sur les populations noires de son propre pays réduit à faire des coudes pour se faire photographier aux côtés de l’homme qui a redonné leur dignité aux noirs d’Afrique du Sud ! Comment réagira le grand Madiba ? Entouré des présidents Brésilien et mauritanien, Nelson Mandela tint les deux par leur main qu’il soulève. On est grand où on ne l’est pas. Il a bien pardonné à Frederik Willem de Klerk, à Roelof Frederik « Pik » Botha et aux champions de l’Apartheid. Le chef de l’Etat mauritanien exulte et la rencontre fortuite devient un événement national majeur. Les images tournent en boucle à la télévision nationale. Ibrahima tient une belle revanche ! Ould Taya demande à voir le « kowri compétent ». Le dictateur est briefé quand même sur l’identité de ce cadre qui fait le bonheur des spécialistes des questions environnementales dans le monde : son père a été déporté au Sénégal. Ibrahima Thiaw n’écoute que son sens du devoir et va rencontrer son bourreau. L’entretien en tête-à-tête a duré une bonne heure, « sous la fumée du cigare qui emplissait la pièce. Il m’a paru très informé de la situation des parcs et du département de l’environnement en Mauritanie mais aussi de l’énergie, les enjeux de l’exploitation des ressources du fleuve Sénégal… Il voulait avoir mon point de vue sur la gestion des parcs nationaux et du secteur de l’environnement et dans quelle mesure il pourrait apporter des améliorations ».

A la fin de l’entretien Ould Taya interpelle Ibrahima Thiaw : « Avez-vous quelque chose d’autre à demander ? » Machiavel a fait d’heureux princes : écraser et se faire magnanime. Ibrahima Thiaw l’avait-il deviné ? Toujours est-il qu’il se contente d’engager la discussion sur les Mauritaniens expatriés, leur place, les rapports que le pays entretient avec eux. Le chef de l’Etat avoue ne pas suivre la question. A la fin de l’année une rencontre scientifique est organisée avec les cadres mauritaniens expatriés. Non ! Ibrahima Thiaw ne demandera pas le retour de sa famille en catimini. Ibrahima Thiaw confie à KASSATAYA la suite : « quand j’ai rejoint ma chambre, la première chose que j’ai faite c’est de me laver les mains symboliquement sept fois, comme pour les débarrasser d’une grande souillure ». Il n’a pas précisé s’il a utilisé du détergent ou de l’eau de Javel. Combien de personnes pourraient faire preuve d’un tel dépassement de soi et éviter de laisser leur jugement se faire altérer par la haine ou la subjectivité devant de telles circonstances ?

La consécration

Son tempérament et son sens du devoir seront les principaux marqueurs qui façonneront la carrière d’Ibrahima Thiaw. Au siège de l’UICN en Suisse comme chargé de programme Sahel, Ibrahima est le seul africain et le seul musulman. Il passe ensuite chargé de programme Afrique de l’ouest (1994) puis Afrique (1995). En 1997, il s’occupe de l’ouverture d’un bureau régional pour l’Afrique de l’ouest au Burkina Faso avec poste de Directeur. Il restera en poste pendant 10 ans au cours desquels il ouvre le bureau national de l’UICN en Mauritanie en 1999 alors que le pays était en mauvaise posture avec les bailleurs. Pour faire bénéficier le pays de financements, il fallait monter des programmes régionaux puisque la Mauritanie n’était plus éligible aux financements bilatéraux de plusieurs pays notamment ceux des Pays-Bas (alors principal bailleur en matière d’environnement pour l’Afrique de l’ouest) suite à la déportation des paysans que ce partenaire finançait par l’entremise de la SONADER (Société Nationale de Développement Rural). Le bureau régional Afrique de l’Ouest deviendra le plus important de l’UICN.

En 2006, le Conseil d’Administration de l’UICN lui demande de quitter toutes affaires cessantes Ouagadougou pour venir assurer la Direction Générale par intérim en attendant la désignation d’un DG. Il y restera six mois. L’année suivante (2007), il migre vers le PNUE comme directeur de division. Il restructure le département, le dote d’un programme, fait accroitre son budget de 950% et en fait la plus grosse division de l’institution aussi bien en personnel qu’en budget.

Pour autant, Ibrahima n’est pas un homme pressé. En 2010, le poste de Directeur exécutif adjoint se libère mais il ne juge pas opportun de postuler. La seconde occasion sera la bonne. En 2013, il soumet sa candidature qui est soutenue par la Mauritanie. Le processus est long et complexe. Il y a 85 postulants avec de sérieux atouts. Sa candidature est finalement retenue et il devient Sous secrétaire général des Nations Unies, directeur exécutif adjoint du PNUE. Il est à ce jour, avec son compatriote Ismail Ould Cheikh Ahmed,  le Mauritanien le plus haut placé dans le système des Nations Unies.

Au chevet de l’environnement mondial

Ibrahima est à présent bien positionné pour poursuivre le travail qu’il fait depuis maintenant trente ans au service de l’environnement et du bien-être des populations. Il est incontournable sur les questions complexes comme celle des objectifs de développement durable au sujet desquels les négociations sont en cours. Il est également impliqué dans la lutte contre la pauvreté, les changements climatiques, le développement humain, le droit à l’eau potable, à l’air pur, à une production saine, à une bonne santé…

Mais, l’enfant du terroir qu’est resté Ibrahima ne s’intéresse pas moins à la situation de son pays d’origine. De son point de vue, la Mauritanie n’est pas confrontée à un problème de disponibilités de ressources mais plutôt à leur bonne mise en valeur. « Même les dunes y sont une richesse ». Il suffit pour s’en convaincre de regarder du côté du Cap-Vert, grand importateur de sable. Il déplore qu’un pays qui dispose de ressources comme le soleil et le vent puisse être déficitaire en énergie. Il ajoute que « Le Sahara est la zone de concentration maximale en matière d’énergie. Je regrette que les aliments pourrissent entre Kaédi et Nouakchott à cause du soleil alors qu’on pourrait utiliser cette énergie justement pour la conservation ». Ibrahima Thiaw appelle donc de ses vœux une bonne politique énergétique qui soit à même d’exploiter ce potentiel.

Mais Ibrahima Thiaw va aussi à contre-courant de la réflexion dominante en matière de politique agricole. Il se dit favorable au développement de l’agriculture mais rappelle que « ce n’est pas la vocation de la Mauritanie. Le pays doit davantage privilégier la filière pastorale. Vouloir courir derrière la souveraineté alimentaire et l’autosuffisance en céréales est une chimère. Le riz asiatique coutera toujours moins cher que celui produit chez nous ». Faut-il donc courir le risque de dépendre de la production étrangère et des importations pour nourrir les Mauritaniens ? Ibrahima ne rejette pas cette option même s’il ajoute que les petits producteurs doivent être encouragés.

Il ne croit pas aux vertus de l’agro industrie. Selon lui, « les agro businessmen ne font que spéculer. Ils vont investir des sommes énormes dans des pays pauvres, surexploiter et fragiliser leurs sols avant de s’en aller ailleurs. L’Arabie Saoudite et d’autres pays riches ont essayé mais ça n’a pas marché, comment vont-ils réussir ailleurs ce qu’ils n’ont pu chez eux ? » s’interroge-t-il ?  Il poursuit : « par contre il y a beaucoup de viande. Il faut améliorer la production animale, améliorer la zootechnie, réduire les importations de viandes de poulet, exporter de la viande. La Mauritanie est un pays d’élevage. Elle doit par exemple produire des fourrages et non du riz ». Avec ses trente ans d’expérience dans l’environnement, il conclut « qu’on ne peut pas forcer la nature, on travaille avec la nature ! La Mauritanie se situe dans une zone aride à vocation pastorale. Elle doit mettre en avant cet avantage comparatif. Si on respecte cette vocation on peut produire, vendre et se servir des ressources générées pour acheter le complément ailleurs ».

Au moment où la famine tenaille en Mauritanie, ces réflexions prennent un relief particulier. Trente ans après avoir été mis sur les chemins des rapports de l’homme avec son environnement, Ibrahima Thiaw garde intactes ses préoccupations. Encore une marche à gravir et il sera au faîte de la hiérarchie de l’environnement mondial. La diplomatie mauritanienne a maintenant à travers lui une belle carte à jouer.

En attendant, Ibrahima Thiaw continue de rendre visite à sa Mauritanie natale, en repensant sans doute à ce père mort en exil forcé, et sans qui le destin aurait été tout autre.

 

Abdoulaye Diagana et Ibrahima Athie pour kassataya

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