loupe du « Le Rénovateur » :De la porte du dialogue au refus du consensus !

Les acteurs politiques sont –ils capables de trouver un compromis si minime soit il pour tenter de se mettre d’accord sur quelques points d’un agenda électoral et ce à quelques deux mois de l’élection précisément de la réélection très probable du président Mohamed Ould Abdel Aziz résolument engagé à reprendre son magistère.

 

Aujourd’hui si tous les signes montrent qu’un dialogue est impossible entre des acteurs politiques qui ne se pardonnent pas sur tous les bords, il est tout aussi clair que le rouleau compresseur du candidat favori …

continuent de s’exercer sur une scène politique qu’il maitrise désormais à coups d’actions d’éclats et autres opérations de charme à la veille d’une campagne qu’il a inaugurée officieusement par des visites à l’intérieur du pays destinées à renouer avec les promesses déjà faites par le champion en projets et chantiers économiques.

Cette unique carte suffit pour que le président Aziz présente aux électeurs un tableau de ses réalisations pour qu’il puisse rendre plus crédibles ses promesses de campagne.

Car en politique la technique consiste souvent à savoir dire beaucoup pour faire le moins tout en faisant quand même quelque chose. Il est vrai que le président Mohamed Ould Abdel Aziz a trop promis depuis qu’il est arrivé au pouvoir.

Sur le terrain le constat est qu’il y a eu des acquis notamment dans les routes, les infrastructures électriques, les hôpitaux plus qu’avant. Mais les citoyens ont –ils pu goutter aux fruits de telles réalisation en terme de retombées sur leur niveau de vie ?

A Nouakchott la vie devient encore plus chère pour le citoyen ordinaire, le transport s’enfonce dans les mêmes difficultés, l’accès aux soins un casse-tête, le chômage s’accroit, la délinquance augmente le tout dans un environnement social et politique délétère.

Le Président a fermé les circuits par lesquels passaient l’argent des transactions frauduleuses, limitant les réseaux mafieux de la drogue et des passe-droits occultes dans certains secteurs financiers.

Mais il a permis à d’autres lobbies puissants de se positionner sous d’autres modes opératoires. Dire que rien n’a changé, ce serait faire preuve de nihilisme. Mais prétendre que les citoyens sont sortis de la précarité, que le pays a opéré un virage important dans le rétablissement de la justice sociale, dans l’égalité des chances, dans la promotion effective des diversités culturelle relève d’un discours politique vachement démagogique. Les réalités sociales et économiques au quotidien apportent des réponses éloquentes à la question qu’est-ce qui a changée en Mauritanie depuis l’arrivée du président Aziz.

Sur le plan strictement politique c’est la fin qui justifie les moyens. Et sur ce plan le président fait preuve d’un grand manœuvrier surtout d’un ostracisme politique à l’égard de ses adversaires dont il voue un indifférence totale surtout quand il s’agit d’une question d’alternance au sommet qui à l’heure actuelle relève d’une pure fabulation du moins d’ici les cinq ans à venir… C’est ce que l’opposition ne semble pas comprendre !

 

Cheikh Tidiane Dia

 

Source : Le Rénovateur Quotidien

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.info

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.info

 

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page