L'Organisation des Nations -Unies pour les droits de l'homme viennent d'envoyer des mises au point aux autorités de Nouakchott pour traduire dans les faits l'éradication de l'esclavage en Mauritanie.C'est un des résultats les plus significatifs de la visite cette semaine dans la capitale mauritanienne du rapporteur onusien. Gulnara Shahinian n'a pas mâché ses mots pour soulever l'insuffisance des mesures déjà prises par le gouvernement de Ould Laghdaf à savoir la création de« Tadamoun », l'agence nationale pour lutter contre la pauvreté des Hratins et d'un tribunal spécial pour poursuivre les crimes contre l'esclavage.
Avec ces rappels à l'ordre c'est le président de l'IRA qui est encore une fois récompensé pour toutes ses actions en faveur de l'abolition de l'esclavage en Mauritanie.C'est un deuxième coup dur pour Ould Aziz après la distinction de cette même organisation pour le prix des droits de l'homme décerné cette année à Ould Abeid.
L'esclavage en Mauritanie.Un sujet tabou il y a quelques années malgré toutes les ordonnances pour éradiquer ce fléau qui touche plus de 40 pour cent de la population mauritanienne. Au 21ème siècle c'est un phénomène anachronique.Mais c'est surtout grâce à l'organisation des Nations Unies relayée par des organisations non gouvernementales comme l'IRA , l' association SOS esclavages et ONG internationales et nationales des droits de l'homme que l'abolition de l'esclavage a pris un tournant favorable.Résultat des courses, un net recul des autorités de Nouakchott avec la création récente d'une agence nationale chargée de lutter contre la pauvreté des anciens eclavages ou « Tadamoun » et d'un tribunal spécial pour pour poursuivre les criminels.Malheureusement ce n'est pas suffisant pour venir à bout de ce crime contre l'humanité.Il faut aller encore au de-là des paroles.Autrement dit traduire dans les faits.C'est en tout cas l'un des résultats significatifs de la visite du rapporteur des Nations-Unies cette semaine à Nouakchott. Gulnara Shahinian insiste sur le caractère urgent des applications des lois dans ce domaine tout en se félicitant des efforts accomplis par le gouvernement mauritanien.
L'experte onusienne ne doute pas du chemin qui reste à parcourir.Les dispositifs créés ne suffisent pas à eux-seuls il faudra des mesures d'accompagnement pour cette frange de la population, une des plus importantes en Mauritanie mais analphabète et pauvre.Pour l'efficacité des mesures l'envoyée spéciale internationale stipule des pistes de réflexion sur la communication et le recueil de données fiables démographiques des Hratins.Avec ces mises au point c'est le président de l'IRA qui est récompensé de toutes ces actions en faveur de l'abolition de l'esclavage en Mauritanie.C'est presque un coup médiatique pour le candidat indépendant Ould Abeid aux présidentielles de 2014.Et inversement c'est un deuxième coup dur pour Ould Aziz dont le gouvernement ne reconnaît toujours pas l'IRA et surtout après le prix des Nations-Unies pour les droits de l'homme à l'infatigable leader des Hratins.Autre faiblesse pointée par Gulnara Shahinian, la garantie des droits des femmes de chambres et domestiques qui touche cette masse laborieuse silencieuse malléable et corvéable à volonté et la moins protégée par les lois mauritaniennes et la moins instruite.Il s'agira pour les autorités de Nouakchott d'être plus lisible et plus entreprenante envers cette population la plus fragile surtout repliée dans les quartiers périphériques et les zones rurales les plus reculées.En définitive c'est une visite d'espoir que le rapporteur des Nations-Unies vient d'effectuer en Mauritanie et qui appelle de tous ces vœux que l'adoption de la feuille de route le 6 mars prochain par le gouvernement de Ould Laghdaf soit enfin le point de départ des choses plus sérieuses pour le régime de Ould Aziz.Juste un sursis avant la prochaine session du conseil des droits de l'homme en septembre à New-York.
Bakala KANE
(Reçu à kassataya le 1 mars 2014)
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