Ecrit blasphématoire La rue exige la peine capitale

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi dernier à Nouakchott pour dénoncer l'écrit blasphématoire publié pat un jeune Mauritanien.

 

Les manifestants, des femmes, des jeunes et des personnes âgées en colère, ont pris, depuis les différentes moughataas de la capitale, la direction du palais présidentiel à Nouakchott après la prière du vendredi.

Ils scandaient slogans appelant à la "mort du criminel qui porte atteinte" au Prophète PSL, exigeant à "appliquer la loi islamique" contre l'auteur de l'article, qualifié d'"apostat" et de "criminel". Certains ont exigé qu'il soit "pendu".

Les manifestants ont été accueillis par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz devant le portail du palais présidentiel, accompagné du Premier ministre, des ministres de l'Intérieur et des Affaires islamiques. Le chef de l'Etat a promis aux manifestants de "prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre l'islam et son prophète".
Et d'ajouter : " comme j'ai eu à le préciser par le passé et le réaffirme aujourd'hui, la Mauritanie n'est pas laïque. L'action que vous entreprenez aujourd'hui est le minimum à faire pour protester contre ce crime contre notre religion sacrée et je vous assure en conséquence que le Gouvernement et moi-même ne ménagerons aucun effort pour protéger et défendre cette religion et ses symboles sacrés " a-t-il dit.

Et de poursuivre : " Tout le monde doit comprendre que ce pays est un Etat islamique et que la démocratie ne signifie pas l'atteinte aux valeurs et symboles sacrés de la religion. Je souligne, une fois encore, que le Président de la République et le Gouvernement vont prendre toutes les mesures pour protéger l'Islam, que la justice suivra son cours et que le concerné est actuellement entre les mains de celle-ci dans le cadre de l'enquête. L'Etat s'acquittera de son devoir dans cette affaire comme vous vous êtes acquittés du votre.

Toutes les mesures appropriées seront prises dans ce sens ".
Et de conclure : J'adresse un message à tous et répète une fois encore que la démocratie n'autorise pas l'atteinte à la religion. Et aux journalistes, aux sites électroniques et aux télévisions, je dis que la religion est au-dessus de tout et d'aucune manière il n'est permis d'y attenter et sous aucun prétexte, pour la simple raison que l'Islam est la religion du peuple mauritanien et il en sera ainsi toujours quel soit le niveau de la démocratie et des libertés.

Je vous remercie encore une fois pour votre mobilisation pour le soutien à votre religion et pour votre sens du devoir ".Le jeune Mauritanien auteur de l'article décrié, qui avait été arrêté le 2 janvier, a été inculpé d'apostasie et placé sous mandat de dépôt à Nouakchott le 5 janvier et risque la peine de mort.

Dans la foulée de ces déclarations, c'est aujourd'hui dimanche que l'auteur du blasphématoire doit comparaître devant le juge, pressé par une opinion qui réclame une peine capitale et un pouvoir lui même implicitement indexé par son public de favoriser la prolifération des renégats en refusant de frapper fort et d'appliquer la loi pour arrêter ce genre de blasphème qui blesse tout le monde musulman.

D'ailleurs, la colère déjà très vive dans la capitale économique où des heurts violents ont eu lieu entre forces de l'ordre et manifestants peuvent toujours s'étendre si les Pouvoirs Publics continuent d'afficher une gestion opaque de ce dossier ultra sensible.

 

Md O Md Lemine

 

Source :  Le Rénovateur Quotidien

 

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