Les rebelles touareg annoncent la reprise de leur lutte contre l’armée malienne

La rébellion touareg a annoncé vendredi 29 novembre qu'elle reprenait la guerre contre l'armée malienne, après les « exactions » commises par cette dernière jeudi à l'aéroport de Kidal, qui ont fait un mort et cinq blessés civils, selon le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). « Là où on trouvera l'armée malienne, on lancera l'assaut sur elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées », a déclaré Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA. « Ce qui s'est passée [jeudi] est une déclaration de guerre. Nous allons leur livrer cette guerre », a affirmé M. Maïga.

 

Ces affrontements ont fait plusieurs blessés, et le Mouvement national de libération de l'Azawad, qui parle également d'un mort parmi les manifestants, a accusé les soldats d'avoir ouvert le feu sur la foule. Pour le gouvernement, ses troupes, « prises à partie par des éléments incontrôlés », ont procédé à des « tirs de sommation » après avoir essuyé « des jets de pierres et des tirs d'arme ».

FUSION DES MOUVEMENTS

Au début du mois, le MNLA, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont annoncé leur fusion. Les indépendantistes touareg s'étaient alliés l'an dernier aux islamistes pour prendre le contrôle du nord du Mali, mais après l'intervention militaire française de janvier dernier, ils ont rompu cette alliance. Et quand les islamistes ont été chassés du pays à la suite de l'intervention française, les séparatistes touaregs ont pris le contrôle de Kidal, ce qui a donné lieu à des tensions avec le gouvernement de Bamako. En juin, lors de négociations à Ouagadougou, au Burkina Faso, le gouvernement malien et le MNLA avaient signé un accord sur le retour de l'armée malienne à Kidal, bastion des insurgés touareg.

Les rebelles restaient à Kidal mais devaient regagner leurs casernes sous la supervision des casques bleus de l'Organisation des Nations unies. Ils devaient également ne plus porter d'armes en public et démanteler la totalité de leurs barrages routiers. Les deux parties devaient ouvrir de nouvelles négociations sur le statut de la région qu'ils revendiquent comme territoire et qu'ils appellent l'Azawad.

Sollicitée, l'armée française a fait savoir par un de ses responsables qu'elle attendrait de voir comment les choses allaient se passer sur le terrain. Avant la déclaration du MNLA, la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, avait condamné la violence à Kidal et appelé à un retour à la table des négociations.

 

Source : Le Monde avec l'AFP

 

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