Scandale de la convention de l’Aéroport de Nouakchott : Le beurre et l’argent du beurre pour les établissements Najah

Alors que l’Etat promettait à tous y compris les bailleurs de fonds (lette au Fmi) qu’il ne mettrait aucun ouguiya dans le troc pour la construction du nouvel aéroport, exceptés environ 25 millions Usd pour les équipements sécuritaires, voilà qu’il fait machine arrière et concède à la société Najah, par le biais de la Snim, 15 milliards d’ouguiyas, rubis sur ongle.

 

Alors que l’Etat promettait à tous y compris les bailleurs de fonds (lette au Fmi) qu’il ne mettrait aucun ouguiya dans le troc pour la construction du nouvel aéroport, exceptés environ 25 millions Usd pour les équipements sécuritaires, voilà qu’il fait machine arrière et concède à la société Najah, par le biais de la Snim, 15 milliards d’ouguiyas, rubis sur ongle .

Plusieurs fois, nous mettions l’accent sur les difficultés de la Société Najah, propriété du Groupe Ahmed Saleck Ould Bouh alias Sahraoui, à honorer ses engagements de construction, dans les délais impartis, du nouvel aéroport de Nouakchott. Plusieurs fois, la société a rencontré des difficultés de trésorerie retardant même les salaires de ses employés. Les masques sont donc tombés et la société Najah reconnait qu’elle n’est pas en mesure de respecter le calendrier pour cette opération de troc initiée pour la construction de l’aéroport de Nouakchott. Le cahier des charges s’en trouve donc profondément modifié. Le délai de livraison fixé à 2013 est donc repoussé une première fois pour 2014. Les spécifications techniques sont aussi révisées. Mais cette situation reste embarrassante car la rigueur promise dans le respect et le suivi des projets exécutés pour le compte de l’Etat est dans cette affaire battue en brèche. Pire encore, pour l’opinion il s’agit d’un clientélisme de plus en plus marqué au profit du Groupe Ahmed Saleck Ould Bouh alias Sahraoui.

A contrecourant des promesses de transparence et de respect des procédures, les deux parties (Etat et Groupe Najah) ont monté de toutes pièces une convention avec la Snim pour débloquer 15 milliards d’ouguiyas. Une convention secrète que nous révélions, il y a à peine quelques jours et signée par Najah For Major Works représentée par son directeur général Mohiddine Ould Ahmed Saleck Ould Bouh, fils de Ahmed Saleck Sahraoui (groupe ciment de Mauritanie) avec Abdallahi Ould Oudaa ADG de la SNIM et Sidi Ould Tah, ministre des Affaires économiques et du Développement. La Convention signée en catimini répond selon les responsables de l'entreprise Najah elle-même «au besoin de NAJAH d'anticiper une partie de son paiement pour l’achat d’une partie des équipements de l'aéroport ; certains équipements comme les satellites d’embarquement, le système de manutention des bagages, la vigie de la tour, les ascenseurs et les escaliers mécaniques ont déjà été commandés". Rien de tout celà n'était prévu dans la première convention et alors que Najah a vendu plus de 100 lots de terrains entre 3 et 9 millions l'unité. Une affaire d'or qui continuera de faire des vagues. L’Opposition démocratique s’en est saisie pour dénigrer la gestion économique du patrimoine national (http://www.mauriweb.info/index.php/actualite/937-la-cod-denonce-la-conve…). En dépit, d’une campagne de communication engagée par les Etablissements Najah depuis que cette affaire a éclos pour noyer le poisson, l’affaire refait surface. Toutes les explications fournies par les Etablissements Najah confortent la thèse d’une pratique peu orthodoxe en termes de transparence et d’équité.

 

JD

Source : Le Quotidien de Nouakchott

www.kassataya.com

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