Les inspecteurs de l’ONU sont arrivés à La Haye aux Pays-Bas. Ils doivent y commencer leurs analyses pour déterminer si le 21 août l’attaque de la Ghouta, une banlieue de Damas aux mains des rebelles syriens, était bien une attaque chimique.
Le travail prendra deux ou trois semaines, mais le report des frappes américaines en Syrie redonne l’opportunité aux Nations unies de se faire entendre sur le dossier des armes chimiques.
Il y a encore quelques jours, le travail des inspecteurs de l’ONU en Syrie paraissait bien inutile au regard de l’imminence de frappes américaines. La mission d’enquête a maintenant un peu de temps. Seule l’ONU, insiste le secrétaire général Ban Ki-moon, peut établir de manière impartiale si des armes chimiques ont été utilisées en Syrie.
Mais les analyses prennent du temps. Chaque échantillon de sang, de sol ou d’eau, doit être divisé en deux et envoyé dans des laboratoires différents. Les premières conclusions sont attendues dans deux ou trois semaines, mais c’est à ce prix que cette mission d’enquête sera crédible.
Surtout à la différence des informations données par les agences de renseignements, les conclusions de l’ONU s’imposeront à tous. Car plusieurs pays, au premier rang desquels la Russie, disent toujours n’être pas convaincus qu’une attaque chimique a bien eu lieu dans le secteur de la Ghouta.
L’ONU assure que les inspecteurs retourneront ensuite en Syrie pour enquête sur treize autres accusations d’attaques chimiques signalées au cours des cinq derniers mois.
Karim Lebhour
Source : RFI le 01/09/2013{jcomments on}
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