Les chefs de services régionaux de l’Assaba rencontrent des difficultés, fautes de moyens, pour effectuer convenablement leurs travaux.
Parmi ces problèmes cruciaux, le déficit croissant de moyens de transport. Les missions urgentes de l’Etat se voient ainsi paralysées : il n’y a presque pas de véhicules de fonction dans la wilaya.
En effet, la Direction Régionale de la Sûreté, le commissariat de police de Kiffa, tous les centres de santé (sauf deux), trois préfectures, toutes les inspections de l’Eduction nationale, les services de l’Environnement, le CSA, les délégations de l’Equipement et du transport, du Commerce, de la Jeunesse et des sports, de l’Agriculture et de l’élevage, pour ne citer que ceux-ci, n’ont aucun moyen de transport. Cette incroyable situation confine les chefs de service dans leur bureau, sans possibilité de se déplacer, dans une wilaya connue pour son immensité et la difficulté de ses pistes. Parfois, ces braves commis de l’Etat y vont de leur véhicule personnel mais cela ne saurait être coutume.
Même dans les bureaux, les moyens manquent cruellement : pas de stylo, pas de papier, pas d’imprimante, il faut faire appel aux papeteries du coin. Pour partir en mission à l’intérieur de la wilaya, le wali est contraint de s’adresser aux ONGs présentes à Kiffa ! Le Calame a rencontré un chef de service qui circulait en taxi. « Il serait urgent », a déclaré celui-ci, « que l’Etat mauritanien relance le piquet de chameaux, comme au début de notre République… » .
Source : Le Calame le 19/06/2013{jcomments on}
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