Pour récupérer les fils de fer ils brulent les pneus usagés

Crédit photo : anonyme

Pendant le weekend les autorités administratives Wali, Hakem d’El mina ont été mobilisés avec tous les moyens de la protection civile en vue d’éteindre un énorme incendie qui s’est déclaré sur une décharge sauvage utilisée par les récupérateurs de fil de fer dans les pneumatique des véhicules.

L’épaisse fumée noire qui s’échappait du brasier a alerté les autorités qui ont d’abord cru que c’était le dépôt provisoire de Pizzorno qui était en feu.
Mais sur le terrain il s’est avéré que ce sont les récupérateurs qui ont recours à la technique de brulage des pneus mais qui ont perdu le contrôle du feu qu’ils allument à quelques centaine s de mètres du dépôt de pizzorno. Bien c’est l’occasion ici de souligner que le ministère de l’Environnement qui fait tout un tintamarre sur l’arrestation de quelques sauniers sauvages est complètement absent du front des déchets industriels et automobiles. Au moment ou tous les pays du monde adoptent des législations « propres » nous continuons à vivre comme si de rien n’était alors que cette année encore vient de montrer que nous parmi les plus grandes victimes du réchauffement de la planète. Nous continuons à importer des milliers de réfrigérateurs d’occasion et à faire usage à grande échelle du Fréon, l’un des gaz responsables, entre autres, de la destruction de la couche d’ozone et qui participent aussi au réchauffement de la planète en tant que gaz à effet de serre et qu’on utilise aussi bien pour les frigos que pour les climatiseurs comme réfrigérant. Nous continuons à nous débarrasser n’ importe où de nos batteries, de nos téléviseurs, et des huiles usées. Pourtant dans des pays comme la France, brûler des pneus à l’air libre ou les déposer dans la nature sont devenus deux actes interdits par la réglementation (décret du 24.12.02). Les garagistes ou ateliers de réparation rapide ont l’obligation d’orienter ces produits vers le recyclage, le rechapage ou la destruction grâce à des entreprises agréées. A Nouakchott l’absence de tout contrôle et surtout l’absence d’une législation adéquate c’est l’anarchie. N’importe qui récupère n’importe quoi parfois au détriment de sa propre sante et de la santé publique et bien de la salubrité. Pour sa part Pizzorno a placé des gardiens sur le site qui a été mis à sa disposition par les autorités administratives mauritaniennes. Ceux-ci veillent à ce que des récupérateurs ne viennent pas mettre le feu à ce dépôt. Mais en parallèle il faut que les autorités publiques mettent un peu d’ordre dans cette véritable écurie d’Augias qu’est devenue Notre capitale.

BC

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 03/06/2013{jcomments on}

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