Centrale électrique duale de Nouakchott: 10 millions d’euros pour le fils du président, Bedr Ould Abdelaziz

(Anonyme)

Retirée à la Commission nationale sectorielle des marchés publics, pourtant mise en place à l’effet d’une transparence de tels marchés, l’attribution du marché de la centrale électrique de Nouakchott, confiée à la commission départementale de la Somelec, présidée par son directeur général, Mohamed Salem Ould Béchir, a toujours suscité de vives interrogations.

Les langues se délient aujourd’hui et certains observateurs avertis révèlent aujourd’hui que la société finlandaise Warstila, qui avait obtenu, sans coup férir, le marché de la centrale duale de Nouakchott, en dépit de concurrents présentant d’énormes qaranties, pour moins d’argent public, était introduite par Bedr, fils du président Mohamed Ould Abdelaziz. Selon ces sources, Wartsila aurait même débloqué 10 millions d’euros pour le fils du président afin de s’assurer que le marché tomberait bien sous son escarcelle. Les coïncidences sont en tout cas troublantes avec l’irrespect des procédures de passation de marchés publics et les conditions d’attributions de ce marché en particulier. Une exception finalement sur mesure présidentielle.

On se rappelle dans cette affaire qu’un premier filtre (évaluation technique) aura permis d’exfiltrer de la concurrence des sociétés sérieuses comme OAS et l’espagnole OHL, 21 ème rang mondial avec un chiffre d’affaires de 4 8669 millions d’euros rien qu’en 2011. Après cette présélection, le marché aurait du être adjugé à la société la moins disante, à l’issue de l’évaluation financière. C’est ce qui d’ailleurs suscita beaucoup de surprises quand on sait que China Nationale machinerie, proposait 139 millions de dollars ; TSK (espagnole) 125,8 millions d’euros et la Finlandaise Wartsila, 153,8 millions d’euros. Mais comme on l’avait toujours soupçonné depuis le début, la cause semblait être entendue pour la commission départementale de la Somelec. Sans surprise donc Wartsila dont l’offre était de 30 millions d’euros plus chère est retenue seule et signe, le 29 octobre 2012, avec le directeur général de la Somelec, Mohamed Salem Ould Béchir, la conclusion louche de ce marché.

Mais comme les langues se délient aujourd’hui avec l’accusation de la proximité du fils du président dans cette affaire, l’on comprend plus aisément le choix porté sur Wartsila qui se serait montrée généreuse avec le fils du président. Une nouvelle «Trabelsisation» de la Mauritanie est donc en cours.

Source  : MauriWeb le 12/02/2013{jcomments on}

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page