Oumoulkhair Mint Maatala, une vieille femme de plus de soixante-dix ans, et sa fille, Khadama Mint Maouloud, la cinquantaine largement entamée, vivent au secteur13B d’Arafat, dans leur taudis de fortune, depuis plus de 23 ans. Leur unique soutien, Ahmed Ould Maouloud, combat la maladie depuis 1990, couché sous le vieux hangar, sur une natte en lambeaux.
Lors de la distribution des terres, la pauvre famille, bien qu’elle remplît tous les critères d’éligibilité, n’a pas été correctement pourvue et court toujours derrière l’Agence de Développement Urbain (ADU) et le ministère de l’Habitat, pour avoir un terrain. Selon l’institution urbaine, la gazra de la pauvre famille ferait l’objet d’un litige avec deux puissants hommes qui ont acheté des terrains squattés, il y a quelque deux à trois ans. Et, alors que Khadama et sa maman disposent de 57 m² avec seulement deux bornes, contre 63 m² pour les deux hommes, les gardes aux ordres des responsables de l’ADU et du ministère n’ont pas fait mieux que de procéder à la destruction du hangar de la pauvre famille. Voilà dix-huit mois que Khadama, désormais unique ressource familiale, court partout pour faire entendre sa cause et celle de sa pauvre vieille maman. Elle accuse, en vrac, le ministère de l’Habitat, l’ADU et la moughataa d’Arafat d’être à l’origine de tous ses malheurs mais elle promet de ne jamais se désengager, jusqu’à la victoire ou la mort. « Depuis que mon frère est tombé malade », nous confie-t-elle au bord des larmes, « je suis le principal soutien de la famille. Depuis 18 mois, je suis complètement occupée par cette injustice. Je suis sûre que les deux hommes qui ont obtenu, sur notre dos, des terrains ont recouru à la malversation. Moi, je n’ai qu’Allah pour retrouver mes droits ».Source : Le Calame le 09/10/2012{jcomments on}
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