L’allié involontaire du régime syrien (France24.com)

france24_en_arabeUn jeune développeur informatique français a aidé indirectement le régime de Bachar al-Assad a espionner sa population. Le logiciel qu’il a crée et diffusé sur Internet a été détourné de son usage d’origine, afin de traquer les opposants syriens au pouvoir, comme l’explique France 24 dans un article sur son site.

A 22 ans, Jean-Pierre Lesueur pouvait se féliciter du succès de DarkComet, un logiciel qu’il a développé et qui permet de prendre le contrôle d’un ordinateur à distance. Distribué gratuitement sur Internet, il a connu un certain succès. Le jeune homme voulait « prouver à la communauté des experts en sécurité informatique qu’il savait y faire. Son logiciel, distribué gratuitement, s’est, en effet, révélé être sur bien des points presque aussi puissant que des solutions commerciales payantes« , raconte France 24. L’outil est si efficace qu’il a même… intéressé le régime syrien, qui s’en est emparé.

France 24 rappelle qu’au départ, DarkComet est conçu pour permettre l’assistance à distance d’un ordinateur. Une aubaine pour Damas : « En février dernier, l’Electronic Frontier Foundation (EFF) révèle que DarkComet est utilisé dans un virus mis au point par des pirates informatiques pro-Bachar pour espionner l’opposition syrienne. Le logiciel français se serait même retrouvé au centre d’une vaste campagne de cybersurveillance, lancée en décembre 2011, qui aurait permis d’arrêter plusieurs opposants au régime. »

Face à ces révélations, Jean-Pierre Lesueur a décidé d’arrêter le développement du logiciel. France 24 reprend dans son article sa réaction : “Si j’avais pu imaginer qu’un gouvernement allait utiliser mon outil pour espionner sa population, jamais je ne l’aurais développé”, a-t-il expliqué au magazine Wired. En réaction, il a mis en ligne un outil permettant de faire facilement disparaître DarkComet d’un ordinateur.

Le pouvoir syrien n’est pas le seul à avoir détourné le logiciel de son usage premier. France24 souligne qu’il « se trouve au cœur d’attaques informatiques ayant visé des bases aériennes américaines, des sites gouvernementaux américains ou encore des jeux en ligne. » De quoi échauder son créateur, qui craint d’être tenu responsable des multiples détournements de DarkComet.

Source: ASI

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