Mali : la FIDH dénonce viols, exécutions sommaires et pillages

(Rebelle touareg à Kidal le 26 Mars 2012. Crédit photo : Kambousia / AFP)

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) exhorte la Cour pénale internationale (CPI) à «ouvrir officiellement une analyse préliminaire sur la situation au Mali» et appelle «la communauté internationale à intensifier ses actions pour rétablir des institutions légitimes à Bamako et accélérer la transition politique» dans un rapport publié hier à Paris.

Sur la base d’une enquête et de témoignages recueillis au nord du Mali, le rapport recense des «dizaines de viols, des exécutions sommaires et des pillages systématiques», perpétrés par les groupes armés lors de la prise des grandes villes du Nord, a expliqué la présidente de la FIDH, Souhayr Belhassen. Le rapport comprend des témoignages de l’horreur subie tels que les crimes du 24 janvier 2012 dans le camp d’Aguelhock, où «153 militaires maliens ont été faits prisonniers et exécutés sommairement, certains après avoir été torturés». Selon les témoignages, les responsables seraient des éléments du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, indépendantistes touareg) et du groupe islamiste Ançar Eddine qui revendique l’application de la charia dans le Nord. Le 31 mars, un étudiant raconte que «les têtes de certains militaires étaient suspendues au mur du camp et sur le pont de Wabaria», énonce le rapport. Dans la région de Gao et Tombouctou, «plus de 50 cas de viols ou de tentatives de viol ont été recensés», des viols souvent collectifs sur mineures.

Source  :  El Watan le 13/07/2012

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