Comme nous l’avions écrit précédemment, chaque fois qu’il s’agit d’un gros marché, la contestation est toujours là. Et le marché d’attribution de la centrale de 120 MW ne semble pas déroger à la règle.
On se rappelle que l’ouverture des offres techniques relatives à l’appel d’offres international portant sur la construction d’une centrale électrique de 120 MW avait il y a quelques, mois apporté sont lot de contestation et de lobbying de la part de ceux qui, à tort ou à raison estimaient qu’ils ont été écartés de manière injustifiée. A u cours de cette première phase, seuls cinq postulant avaient été retenus. Il s’agit des chinois China Machinery Engineering Corporation, du franco finlandais Wartsila France SAS, des espagnols TSK ELECTRONICA Y ELECTRICIDAD SA et INGENIERIA DE MNUTENCION ASTURIANA SA et des brésiliens Groupement Construtora OAS Ltda /Global Engenharia Ltda et enfin les espagnols Groupement OHL Industrial Power SA/ OHL Industrial S.L /OHL SA / GHESA Ingenieria y technologia SA. Après le choix de ces cinq grandes entreprises une commission composée de trois personnes et qui de l’avis de tous est constituée de jeunes compétences nationales s’est enfermée au Ksar et a commencé à étudier les offres techniques ce que de son coté faisait aussi le bureau de l’ingénieur conseil l’Allemand GOPA INTEC. Et lorsqu’ils ont confronté leur deux conclusions deux de ces cinq entreprises ont eu une note inférieure à 70%, éliminatoire selon le cahier des prescriptions techniques. Ces entreprises éliminées sont représentées l’une par Mohamed Ould Noueiguedh et l’autre par Devali Ould Chein. Selon nos informations, Mohamed Ould Noueiguedh est allé jusqu’à voir le président de la République pour protester contre cette élimination qu’il juge injuste. Quand à la représentante de l’espagnol OHL, elle dit ne pas comprendre comment son groupe dont la taille est sans commune mesure avec les autres concurrents a pu être éliminé sur dossier. Pour appuyer ses propos elle affirme que par son chiffre d’affaires et son classement elle est loin devant les autres et si on ajoute qu’avec elle en groupement il ya l’entreprise Ghesa qui a à son actif la construction de plus de 4000 MW à travers le monde on ne peut que se poser des questions que seul la publication des critères pourra lever. En attendant l’un des bailleurs de fonds, le fonds Arabe de Développement Economique et Social FADES a fait état de sa non objection et la Banque Islamique de Développement BID devrait elle aussi le faire incessamment. Pour sa part l’Autorité de Régulation des marchés publics a elle aussi étudié le dossier et donné son aval au processus de sélection. Alors c’est donc la dernière ligne droite avant l’ouverture des offres financières qui devraient tourner autour de deux cents million de dollars et après seulement on saura qui sera l’heureux élu qui aura à réaliser la centrale dual de 120 MW qui assurera l’autonomie énergétique du pays et pourra même permettre l’exportation de l’électricité. Soulignons que le choix de la technologie du dual, une centrale pouvant fonctionner à la fois au fioul lourd et au gaz, s’explique par les perspectives de l’utilisation des gisements de gaz naturel découvert sur le champs Banda au cas ou ceux-ci s’avéreraient techniquement exploitables, financièrement rentables et économiquement justifiées. Ne pas prévoir une telle possibilité et se limiter uniquement à une centrale fonctionnant au fuel serait un erreur stratégique grave qui priverait le pays de la possibilité d’exploiter ses ressources en gaz pour produire de l’électricité à des coûts beaucoup plus bas que ceux obtenus au fonctionnement au fioul. Et, prévoir une centrale fonctionnant uniquement au gaz comporte également suffisamment de risques au cas où les ressources en gaz ne seraient pas au rendez vous à l’achèvement.B.C.
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 12/06/2012
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