La publication de la liste des commissions de l’UPR pour piloter la visite du président de la République laisse perplexe les cadres des deux wilayas à visiter.
C’est à se demander si les cadres de cette partie de la Mauritanie sont incapables. Parmi les membres de la commission du Brakna, on note seulement Thiam Diombar, coopté très certainement parce qu’il est membre du gouvernement.Selon une certaine presse, le choix porté sur les commissaires trouverait son explication dans le souci de la présidence du parti de réussir la visite, comme à Nouadhibou et à Rosso. Un tel argument traduirait plutôt un certain mépris pour les cadres locaux et leurs bases parce qu’ils sont jugés « incapables » de piloter et donc de réussir une visite du président chez eux. Imaginez le tollé que suscitera la décision de l’UPR ou le protocole de la Présidence de confier la visite du président de la République à un négro africain, à Atar ou à Tijikja !
Cette décision, d’où qu’elle vient, entre en contraction flagrante avec les intentions politiques clamées jusque là par le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui vient, il y a peu d’accepter dans les résultats du dialogue politique avec certains partis de l’opposition, la consolidation de l’unité nationale, à travers l’officialisation des langues nationales (Pulaar, Soninké, Oulof), ceci dans le préambule de notre Loi fondamentale, à travers également l’amorce du processus de règlement du passif humanitaire. Comment comprendre ce mépris, sinon par le fait qu’entre la volonté politique maintes fois claironnée et la réalité, il y a un désert à traverser.
Source : Le Calame le 11/04/2012
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