SOS-Esclaves dénonce, avec force, l’arrestation, durant trois jours, d’Alioune Tine, leader de la Rencontre africaine des Droits de l’Homme (Raddho), libéré le 30 janvier par la Division des Investigations Criminelles du Sénégal, dans un contexte de compétition politique, accompagnée de violences homicides.
Depuis quelques semaines, du fait de l’enjeu de l’élection présidentielle, le Sénégal dérive dangereusement vers l’anarchie et le massacre dont le décompte macabre fait 5 morts à ce jour.
SOS-Esclaves demeure convaincue que le viol des dispositions constitutionnelles aux fins électoralistes et l’instrumentalisation des institutions constitutionnelles et électorales sur le Continent constitue un péril majeur à la paix civile. D’où la légitimité de s’y opposer. Alioune Tine, et ses amis, avec courage, ont toujours porté, haut, ce témoignage exigeant de la démocratie, aussi bien en Guinée, Côte d’Ivoire et Niger, entre autres exemples d’engagement.
Il est impératif que, dans un sursaut démocratique, le gouvernement et la société civile sénégalaise préservent la stabilité du pays et le respect scrupuleux des libertés fondamentales au risque de fragiliser le pays et ses institutions, face aux menaces extérieures dont l’insurrection, le trafic international de la drogue et le terrorisme qui gangrènent déjà le Nigeria, le Niger, la Guinée, la Mauritanie et le Mali.
SOS-Esclaves, invite
– Le Président Abdoulaye Wade à éviter le drame qui s’est passé en en Guinée et en Côte d’Ivoire et au Niger en renonçant a un troisième mandat comme le lui interdit la constitution ;
– Les Autorités sénégalaises à éloigner le spectre de la violence électorale afin d’éviter à la plus ancienne démocratie d’Afrique de sombrer dans le chaos ;
– Les Organisations nationales et internationales de droits humains à rester vigilant par rapport à la situation qui prévaut actuellement Sénégal ou visiblement l’Etat en voulant cautionner coute que coute un candidat handicapé par la constitution et la vieillesse, tente d’écraser par le sang la contestation politique contre le forcing du candidat-président Abdoulaye Wade ;
– La CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies à s’impliquer davantage au Sénégal pour le retour de l’ordre institutionnel grâce à des élections libres et démocratiques et la pleine jouissance des droits de l’Homme, y compris le droit aux libertés d’association et de réunion, aussi bien durant les périodes pré -électorales, et électorale ainsi que la libre participation de tous les citoyens le jour du scrutin prévu le 27 février 2012.
Tous Solidaires au Sénégal pour éviter l’irréparable
Nouakchott le 1er Fèvrier 2012
Le Président,
Boubacar Messaoud
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