Dans les galeries de l’informel

Durant sa ronde dans la capitale, au cœur des milieux bruyants du secteur informel qui grouille d’activités les plus disparates, voire des plus ingrats, notre reporter- stagiaire a rencontré des vendeurs ambulants et des ‘petits’ bricoleurs.

 

Il a pris le pool de ce monde de débrouillards où chacun a son histoire à livrer.Récit…

Sur le trottoir, un vendeur de cigarettes, assis derrière sa marchandise, étalée sur une table en bois, témoigne : « je reviens de la Libye. Les autorités nous ont promis de chercher des solutions à notre problème, en nous trouvant des emplois, mais jusqu’à l’instant, nous n’avons rien reçu. On se contente alors de ce petit commerce en attendant des jours meilleurs ». Un autre, d’un air timide, a plus trouvé de la gêne quand nous l’avons interrogé sur ses occupations. En effet, il n’a pas voulu révéler ce qu’il gagne. Au marché Nokhta sakhen (point chaud), connu sous le nom usuel Mauritel, Yéro, portant sur ses bras un petit plateau sur lequel sont rangés des produits exposés à la vente dont des portables et des montres de toutes marques nous a confié qu’il écoule la valeur de 1500 et 5000 um par jour, soulignant que des fois, il rentre bredouille chez lui.

« Il arrive que nous perdons au point de consommer le fond de notre commerce et recommencer à zéro « soutient – il.
Juste prés de Yéro, des policiers en faction intimident les vendeurs et leur demandent de décamper ou reculer soit pour non paiement de taxes ou à cause de l’insécurité ambiante ou tout simplement c’est suivant leur humeur.
Derrière une foule d’échangeurs de téléphones mobiles se trouve un vendeur à la sauvette, habitant Basra. » Je quitte ma maison tôt pour venir commercer à Mauritel. Je fais petit à petit des bénéfices. Faisant un peu de maths, le petit commerçant démontre qu’en dépensant 280um sur un paquet Marlboro, il en ressort un bénef de 80 à 100 um. »

Sur une autre avenue jouxtant ce marché, un laveur de voitures, à la barbe sel et poivre ,aux cheveux hirsutes ,s’occupe à nettoyer une Mercedes . « Mon job peut me rapporter jusqu’ à 1000um par voiture selon le propriétaire .il arrive souvent que je descende avec 3000 ou 5000 um de gain au quotidien.
Bon an mal an, le petit boulot reste dynamique à Nouakchott malgré les temps qui courent et les retournements de situations.

Aliou Sow ( stagiaire)

Source  :  Le Rénovateur le 01/12/2011

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