La garde nationale perce le mystère du reboisement raté…

A qui la faute ? On se souvient du chef de l’état qui était allé en grande pompe planter un arbuste pour lancer l’équipée… Tout le monde l’a regardé faire et c’est sans doute ce qui sema l’azizanie dans les rangs de l’armée quand ils ont voulu faire de même.

Là est le mystère du déboisement ou plutôt du retard des effets escomptés par la première campagne au point que le chef de l’Etat s’est plaint des mauvais résultats du lancement sans savoir qu’il était peut-être responsable d’un geste fatal que les autres ont copié comme on suit des instructions présidentielles.

Comment expliquer autrement ce qui se passa sinon parce que le président a donné l’exemple… De là que tout le monde a fait pareil d’où le résultat catastrophique ; pourtant les militaires devaient donner là une leçon de jardinage aux civils. C’eût été raté sans la seconde formation qui permit de réparer les dégâts.

Citons à ce sujet des sources militaires  : «  Dans une déclaration à la Revue de la Garde Nationale, le lt-colonel Sidi Ould Ouméra, commandant du GR 9, présent sur le terrain, a indiqué que les éléments participants ont été bien préparés sur les techniques de reboisement pour qu’ils évitent certaines erreurs constatées la fois passée, telles que la plantation des arbustes sans enlever leur sac plastique… »

Comment la revue de la garde peut-elle écrire des perles pareilles en page 3 ? C’est incroyable ! On se demande quelles sont les autres erreurs constatées si la moindre qu’on puisse avouer est d’avoir oublié de retirer le sac en plastique avant de planter les arbustes ! Si Aziz avait retiré le sac en plastique en plantant son arbuste, les autres auraient fait de même… Le mimétisme suivant l’exemple présidentiel en la matière est la seule explication à cette amusante anecdote d’une candeur désarmante !

Quelles peuvent être les autres erreurs constatées ? Peut-être que certains ont enterré tout l’arbuste, peut-être que d’autres l’ont planté à l’envers… Quelles autres erreurs sont possibles ?

Mystère !

Heureusement, après une enquête poussée, on a pu trouver l’origine du piteux résultat de la première campagne. D’ailleurs imaginons l’enquête : d’abord un bulletin de renseignement arrive chez Aziz lui annonçant que les arbustes sont en train de crever. Là le président décide de faire une sortie pour constater de lui-même, ce qu’il fit. Pendant ce temps, à la garde nationale, arrivent les mêmes renseignements ; là on envoie les meilleurs limiers trouver l’origine du mystérieux fléau. Tous les experts sont sur place : analyse des sols, de la qualité de l’eau, origine des arbustes, température, tout est étudié par les services spéciaux de la garde nationale.

Bilan : O.K pour tout ! Tous les éléments terre eau et ciel sont O.K ! Pas d’empoisonnement par une main ennemie ? Rien ! C’est un vrai mystère. Alors on décide de faire une autopsie des arbustes plus poussée. Ainsi on retire trois plants. C’est à ce moment que l’œil d’un gradé remarque que les sacs en plastique n’ont pas été retirés. Là il croit à une erreur concernant ce lot planté par le même homme ou la même équipe. Alors il tire ici et là, là et là-bas et partout il constate que les sacs en plastique n’ont pas été retirés.

Dépité. Il en informe ses supérieurs. Là, notre ami, le général se met les mains sur la tête en disant qu’il devrait faire comme Aziz et tout surveiller au plus près et c’est là qu’il réalise qu’Aziz lui-même a dû laisser le sac d’où le mimétisme catastrophique.

Là, il appelle son ami à la présidence :

-Allô excellence ?
-Oui ! mon général
-Ewa, nous avons résolu le mystère des arbustes à la mort subite !
-Ah ! très bien, j’ai entendu cela, j’allais vous en parler…
-Ce n’était rien…
-Comment rien, ils sont tous morts !
-Oui mais, entre nous, Excellence, vous n’avez pas donné d’instruction à ce sujet
-Comment ça ? n’ai-je pas moi-même planté un arbuste comme il faut
-Peut-être… peut-être pas…
-Comment peut-être pas ?
-Excellence, comme vous, j’ai cru que les sacs en plastique  étaient biodégradables…
-Comment ils ne l’étaient pas ?
-Apparemment non…
-Ah ! je compte sur vous pour savoir qui est à l’origine de cette négligence fatale !
-Certainement…. Mais tout est réglé désormais
-Comment ?
-Une formation a été mise sur pied et toutes les équipes sont désormais parfaitement formées aux techniques de reboisement avec du plastique non biodégradable !
-C’est excellent ! j’espère que personne ne sait que les sacs en plastique sont à l’origine de ce désastre…
-Presque personne sauf les lecteurs de la revue…
-Quelle revue ?
-La revue de la garde
-Alors on est cuit…
-Hélas !

Cela dit, cette perle au sujet des sacs en plastique n’est pas la seule qu’on trouve dans cette adorable revue de la garde nationale, revue remarquable tout en couleur, richement imprimée ; là dans une interview exclusive, le secrétaire général de l’association des retraités de la garde nationale nous apprend quelque chose d’incroyable ! On savait qu’aux militaires, il est interdit de parler entre eux de politique et de tous les sujets sensibles mais ce qu’on découvre, c’est que même parler de philosophie c’est interdit !

je cite  » notre association a vu le jour le….. Elle s’interdit en toutes circonstances, toutes discutions ou manifestations à caractère politique, confessionnel, syndical, ou philosophique » !

vous avez noté le formel  » en toutes circonstances… »

Deyssane…

Vlane

Source  :  chezvlane.blogspot.com le 10/11/2011

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page