Les trois coopérants espagnols et italiens enlevés dimanche dernier dans l’ouest algérien, vraisemblablement par des djihadistes d’Aqmi, font toujours l’objet d’intenses recherches de la part des forces armées et de sécurité des pays où leurs preneurs auraient transité pour les conduire en un lieu sûr, en préparation de leur présumé marchandage contre des financements. »
A ce jour (Ndlr hier), il n’y aucune trace des otages européens dans le nord du Mali », a indiqué lundi sous couvert de l’anonymat, un ministre malien ,
démentant l’affirmation du Front Polisario selon laquelle, les ravisseurs avaient amené les coopérants dans ce pays, soulignant que le rapt s’est opéré sur un territoire dont le Polisario dit avoir le contrôle, ajoutant que « c’est donc sous sa responsabilité que les événements se sont déroulés ». Trois coopérants européens, une Espagnole, une Italienne et un Espagnol ont été enlevés dimanche à Hassi Rabuni, qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouïe démocratique (RASD), près de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, dans une attaque attribuée par le Polisario à Aqmi. Le Polisario, soutenu par l’Algérie et qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental vis-à-vis du Maroc, a affirmé que les ravisseurs d’Aqmi étaient venus du Mali. Ce que Bamako nie accusant le Polisario d’agir en prenant compte de son mécontentement de la dernière arrestation sur le territoire malien de certains de ses officiers impliqués dans un trafic de drogue, voulant ainsi procéder à des règlement de comptes, selon le ministre malien précité, précisant que son pays a mis en alerte ses troupes pour aider à retrouver les otages. « La lutte contre le terrorisme, les preneurs d’otages et l’insécurité (sont) l’affaire de tous. Nous devons conjuguer les efforts avec tous les pays du Maghreb, du Sahel et du Sahara pour réussir », a-t-il ajouté. Cette nouvelle prise d’otages survient au moment d’une visite officielle à Alger à partir de lundi (hier) du président malien Amadou Toumani Touré. Depuis 2010, les armées d’Algérie, du Mali, de Mauritanie et du Niger ont mis en place un Comité des états-majors opérationnels conjoints (Cemoc), installé à Tamanrasset, dans l’extrême sud algérien. Outre cette coopération militaire, ils ont accru leur coopération en matière de renseignement.
Prise d’otages : Les espagnols plus ciblés par Aqmi
Contrairement à Paris, Madrid observe cette prudence qui n’est pas nouvelle pour ce Royaume, grâce à laquelle, l’Espagne a réussi parfois à sauver la vie de ses ressortissants, même si – ce pays a mis la main à la bourse pour verser les rançons réclamées par les ravisseurs, notamment d’Aqmi pour libérer ses citoyens. On se souvient de la relaxe accordée en août 2010 des deux ex-otages espagnols, qui avaient été retenus pendant neuf mois environ par l’organisation terroriste. Il s’agit de Roque Pascual, 50 ans, et d’Albert Vilalta, 35 ans, deux volontaires de l’Ong catalane Accio Solidaria, enlevés le 29 novembre 2009 en Mauritanie alors qu’ils participaient à un convoi humanitaire. A l’époque, Aqmi avait affirmé avoir libéré les deux otages espagnols parce que certaines de ses revendications avaient été satisfaites, sans préciser lesquelles. Des observateurs avaient établi le lien entre cette mise en liberté et celle du malien Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, dit «Omar le Sahraoui», qui, selon le parquet de Nouakchott, avait agi comme «mercenaire» d’Aqmi. Son retour au Mali était une des exigences pour la libération des deux otages espagnols.
MOML
Source: Le rénovateur quotidien
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com