Terreur à Kaédi

La psychose règne à Kaédi au lendemain des violents échauffourées ayant opposé la police à des jeunes manifestants du Mouvement Touche pas à ma Nationalité qui protestaient contre le caractère discriminatoire des opérations d’enrôlement.

Dépassées par la situation et n’arrivant plus à reprendre le contrôle des opérations, les forces de police feront usage de violence inouï et n’hésitaient pas à passer à tabac des jeunes manifestants. Des grenades lacrymogènes seront lancées dans les demeures surtout dans le quartier de Gattaga. L’armée et la gendarmerie viendront à la rescousse de la police. On dénombre pour le moment une vingtaine d’arrestations. Difficile de faire un bilan des blessés. L’axe au centre hospitalier de Kaédi a été fermé par les forces de l’ordre. Kaédi a, ce dimanche, les allures d’une ville morte. Les commerces sont fermés et les rues sont désertes. Seules les forces armées et de gendarmerie effectuent des patrouilles à travers toute la ville.Des détonations sont entendues à travers toute la ville sans que l’on puisse savoir leur nature exacte. Hier soir, une rupture d’électricité au niveau de la prison civile de Kaédi a occasionné de nombreux blessés parmi les pensionnaires. La situation reste tendue à Kaédi, où des centaines de personnes sont descendues, samedi 24 septembre, à l’image de Nouakchott, dans les rues, le Palais de Justice et des commerces ont été pillés puis incendiés. Certains ont brûlé des pneus sur la chaussée et crié des slogans hostiles au régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, selon des témoins joints depuis Nouakchott. Les manifestants ont été dispersés par la police qui a semblé en début de journée dépassée par l’ampleur du mouvement. Après la dispersion, des manifestants sont entrés dans des quartiers dont des habitants assistaient à des courses-poursuites avec des policiers. Il y a eu plusieurs arrestations, a dit un témoin, sans pouvoir préciser de nombre. A Nouakchott, une centaine de négros mauritaniens ont aussi manifesté, pacifiquement, contre le recensement. Ils ont remis au gouverneur une lettre de revendications destinée au chef de l’Etat. Dans leur courrier, ils dénoncent le recensement raciste et discriminatoire, réclament son arrêt ainsi que le rééquilibrage des commissions nationales et départementales afin que le dénombrement soit, selon eux, représentatif de toutes les communautés nationales.

Source  :  lecalame.info le 25/09/2011

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