Député El-Arbi Ould Jeddein : « Mon discours prononcé, lundi, devant les députés émane de mes propres convictions »

Le vice président de l’assemblée nationale a affirmé que le discours qu’il a eu à prononcer, lundi devant l’assemblée nationale, traduit ses propres convictions de membre de l’assemblée nationale.

 

 

Le député de la majorité au pouvoir, Ould jeddein, a également indiqué qu’il assume l’entière responsabilité du contenu de ce discours qui, à son avis, « traduit l’opinion de la majorité à laquelle il appartient ».
Répondant à une question du reporter de l’ANI El-Arbi Ould Jeddeina souligné que le discours en question « véhicule des conseils sincères pour le gouvernement, partant de l’examen de la situation du pays et des événements qui marquent, aujourd’hui, la scène internationale et sous régionale, lesquels pourraient avoir des répercussion sur notre pays ».
Il a ajouté : « le discours traduit également un appel au dialogue adressé à l’ensemble des pôles politiques (majorité et opposition) pour l’ouverture d’un dialogue sérieux qui prenne en compte l’intérêt de la Nation ». le vice-président de l’assemblée nationale a souligné qu’il convient « de faire la différence entre le discours du gouvernement et celui du parlement ».
A la question « est-ce que ce discours a été écrit par le président de l’assemblée nationale », Ould Jeddein répondra : « Si même cela est vrai, ça ne peut qu’en renfoncer la crédibilité. En tous cas, en cas d’absence de Messaoud, c’est à moi que revient la présidence de l’assemblée ».
Par rapport à la controverse soulevée par le discours au sein de la majorité, El-Arbi a indiqué que « personne ne peut être plus royaliste que le roi, car je ne vois pas quelqu’un qui se soucie plus que moi de la majorité. »

Source  :  ANI le 10/05/2011

 Note de Kassataya : Discours du vice président de l’Assemblée Nationale prononcé le lundi 09/05/2011:

Messieurs les Ministres
Chers collègues députés
Messieurs et Mesdames

La Session parlementaire que nous entamons aujourd’hui est normalement la dernière avant les prochaines élections législatives.

Comme nous le constatons le monde est secoué depuis quelques mois par de fortes convulsions. Bien plus, et comme l’attestent les événements de la semaine dernière la situation semble se compliquer de jour en jour à telle enseigne que nul ne peut les décrypter où en prévoir les conséquences.

Qu’il s’agisse de la mort Ben Laden et ses implications quant à l’issue de la lutte contre le terrorisme ou de la réconciliation entre les factions palestiniennes et l’impact de son rejet par l’Etat d’Israël sur l’instauration de la paix au Proche Orient, la vision de l’avenir quant à l’évolution de tels événements demeure floue.

Messieurs les Ministres
Chers collègues députés
Messieurs et Mesdames

Notre pays qui, naturellement subit les influences des profondes mutations, que connaît son environnement immédiat a vécu ces dernières semaines, un climat socio politique quelque peu agité en raison de la hausse vertigineuse des prix, du chômage des jeunes et de la persistance de la crise économique.

Ce qui fut à l’origine de grèves et manifestations qui ont touché des secteurs vitaux tels que la santé et l’éducation. A ce propos nous considérons, qu’au lieu d’ignorer ces problèmes et de tenter de les résoudre par la force, le Gouvernement se doit de trouver, en toute célérité, les solutions adéquates les plus conformes aux aspirations des manifestants.

Si, un tel phénomène, dans une société qui aspire à la démocratie, trouve sa justification en tant qu’expression sincère et responsable des revendications et droits légitimes de telles franges de notre peuple ; ce même phénomène perd sa crédibilité et se voit détourné de ses objectifes initiaux une fois exploité par quelque partie que ce soit pour parvenir à des fins inavouables.

Là, réside le danger tout le danger car un tel glissement, le plus souvent, conduit à une catastrophe : la désunion du peuple et le gaspillage de ses énergies tant matérielles qu’humaines.

Dans une telle situation, nul ne peut maitriser le cours des événements ; et les exemples autour de nous sont si nombreux qu’ils parlent d’eux même.

L’étroitesse de vue, l’extrémisme idéologique, l’autoritarisme et la quête effrénée de la seule ambition personnelle, constituent des voies étroites à travers les quelles, les questions nationales ne peuvent trouver des solutions.

Messieurs les Ministres
Chers collègues députés
Messieurs et Mesdames

Face à cette situation et comme je l’ai souligné à maintes reprises, la solution des problèmes nationaux demeure subordonnée à un dialogue sincère et responsable entre tous les acteurs politiques à condition que l’intérêt national prime sur toutes les autres considérations.

Si nous voulons réellement que ce dialogue aboutisse aux résultats souhaités, nous sommes tous tenus de faire preuve d’altruisme de responsabilité et de patriotisme par souci d’une part, de préserver une Mauritanie forte de la cohésion de toutes ses composantes sociales et par désir, et d’autre part de réaliser son progrès, sa prospérité et le bien être de son peuple.

Messieurs les Ministres
Chers collègues députés
Messieurs et Mesdames

Notre pays, à l’instar de la Communauté internationale a célébré deux journées historiques qui, aux yeux des peuples aspirant à un avenir meilleur, constituent de véritables symboles.

Le 1er Mai a offert à nos travailleurs l’occasion d’exprimer leurs préoccupations et aspirations légitimes à un devenir meilleur et plus juste. Nous sommes ainsi tenus, à tous les niveaux de responsabilités qui sont confiées, d’oeuvrer sérieusement à la concrétisation de telles aspirations.

Le 3 Mai, les journalistes ont célébré « la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse », c’est là aussi une occasion pour tous, les concernés en premier lieu, de méditer sur l’importance de la mission qui leurs incombent : sa noblesse mais aussi son danger.

En effet, le véritable journaliste ne peut s’acquitter convenablement de sa mission qu’en étant respectueux de la déontologie professionnelle armé d’une culture vaste et sans cesse renouvelée et animé d’une véritable vocation à même de le pousser à relever les plus grands défis dans sa quête de la vérité. Ceci trouve sa parfaite illustration dans le nombre élevé de martyr dans les rangs de journaliste dont les principes ne souffrent aucune marchandage.

Je voudrais à ce propos adresser un appel à notre presse nationale afin qu’elle saisisse la délicatesse de la mission qui lui incombe en cette phase décisive de l’histoire de notre pays et de l’évolution de nos institutions démocratiques.

Messieurs les Ministres
Chers collègues députés
Messieurs et Mesdames

A l’heure ou débute la campagne de recensement civil et compte tenu du climat socio politique qui prévaut actuellement, je suggère que soit pris tout le temps nécessaire afin de garantir la participation de tous aux prochaines élections et ce dans un climat de réconciliation et de consensus nationale.

Sur ce, et conformément à l’article 55 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, je déclare ouverte la 4ème session parlementaire ordinaire 2011 en implorant Dieu le Tout puissant que nos travaux soient couronnés de succès

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