C’est sous le thème « Statut de la femme entre tradition et modernité « , que l’Association Main dans la Main pour la culture et le travail social a démarré ses activités, Mercredi 27 Avril 2011, à la mosquée El Khair (Basra).
Cette conférence, animée par le professeur Hani Ramadan, docteur en philosophie et directeur du Centre islamique de Genève a permis à ce dernier d’aborder la question de la femme sous plusieurs angles.
Dr Hani a expliqué devant un public nombreux, de plus de deux cent personnes, que l’islam a honoré la femme depuis le 7ème siècle, alors qu’elle était considérée comme un objet dont on héritait.
Par ailleurs, il a souligné l’image médiocre, que l’occident donne de la femme musulmane, celle « d’une femme mal traitée, d’une femme esclave et cloitrée ».
D’autre part, le professeur Hani a évoqué une certaine presse, qui propage une mauvaise image de la femme musulmane et qui oublie la femme occultée, vendue sous forme de produit »
Dr. Hani a entre autre évoqué la question de la responsabilité de la femme, la question de la bienfaisance, celle de l’égalité qui se traduit par le droit et le devoir. Il a également parlé du droit de la femme d’enseigner, de posséder ses biens et de les gérer sans l’autorisation de son mari : « Chacun sera présenté isolément. Homme et femme, chacun devant ses responsabilités.»
Dr Hani a souligné qu’il y a des hommes qui donnent une mauvaise image de l’Islam, en cherchant à dominer la femme ou en la considérant comme un objet à posséder. Pour lui ces derniers doivent revoir leur position qui est loin des principes et de la culture islamique.
Parlant de certains comportements, Dr Hani dira que « frapper la femme est une chose contraire aux principes de l’islam »
La question de la polygamie, de la sexualité, de la tenue vestimentaire et de la séduction étaient aussi à l’ordre du jour dans la communication du professeur.
Le conférencier a attiré l’attention des femmes voilées de ne pas calomnier les autres.
Il a conclu sa conférence en disant que la femme doit œuvrer et s’engager pour une société islamique sans débauche.
La conférence du Docteur était riche d’exemples des femmes du Prophète et de ses compagnons : Khadija qui était une grande commerçante, Hafsa qui savait lire et écrire et qui a contribué à la rédaction du Coran, Nousaiba, qui pratiquait la médecine, Oumou Souleym, qui participait aux combats à coté des hommes.
Par ailleurs, Abdoulaye Banda Sarr, l’Imam de la mosquée Al Khair a, au nom de l’ensemble des mauritaniens, souhaité la bienvenue au Pr Hani Ramadan. Il a dénoncé certains comportements des hommes vis-à-vis des femmes. Parlant de la femme en Occident, l’Imam dira qu’«elle ne se porte pas bien », il ajoutera que « au lieu de valoriser la femme on la rabaisse »
Il soulignera son étonnement en ajoutant que « Je ne vois pas le lien entre vendre une voiture et mettre la photo d’une femme nue à coté de cette voiture ».
L’Imam a mis en garde contre certains comportements de manque de tolérance et de considération qu’adoptent des femmes qui se voilent vis-à-vis des autres qui ne mettent pas de voile.
Il conclura en disant que « la femme n’a pas besoin d’être l’égale de l’homme pour s’affirmer. Car elle a une physionomie différente. Ce sont deux êtres différents et complémentaires. »
Signalons que beaucoup de questions liées au thème ont été posées par l’assistance. Dr Hani doit animer d’autres conférences à Nouakchott et à Nouadhibou ainsi que des cessions de formations aux profits des adhérents de l’Association.
Avec les salutations de la Cellule de communication de l’Association Main dans la Main
