La gabegie fait partie intégrante du programme du gouvernement (députés de l‘opposition)

deputesoppositionLes parlementaires de l’opposition se sont livrés, samedi soir au parlement, à une critique acerbe de l’action du gouvernement d’Ould Mohamed Laghdaf, qu’ils ont accusé de « consécration de la gabegie et de viol de la constitution ».

Au cours d’un point de presse organisé par les députés de l’opposition, le député UFP Mohamed Elmoustapha Ould Bederdine a indiqué que la lutte « contre la gabegie n’est plus une priorité du gouvernement ». il a ajouté que « le système en place a abandonné les slogans de lutte contre la gabegie et de son action en faveur des plus démunis après la dernière élection présidentielle, avant de souligner que l’inspecteur général d’Etat est membre du bureau exécutif du parti au pouvoir ». Ce qui a-t-il mentionné « constitue une violation flagrante de la loi ».

Bedredine a également évoqué la question de la hausse des prix, précisant que « 79% des produits de consommation courante sont importés par quatre commerçant seulement, dont 43% revienne au plus proche du système ».

Pa ailleurs, le député UFP a considéré que la réponse donnée, vendredi, par le chef du gouvernement relative à l’arrestation de l’activiste antiesclavagiste Biram Ould Dah et de ses compagnons, a été « une nette prise de position en faveur de la partie sécuritaire et ce sur le compte de la lutte contre l’esclavage ».

Pour sa part, le député Abderrahmane Ould Mini, président du groupe RFD, a rappelé vit une crise politique aussi grave que celle traversée en 2003, ce qui, a-t-il souligné « laisse la porte devant toutes les éventualités, y compris les pires ».

Ould Mini a fait ressortir que le gouvernement a rejeté une proposition de loi de protection du consommateur faite par le député Ould Lamatt. Il a joutera que le gouvernement adopte la gabegie comme système de gouvernance, après avoir identifié la lutte contre ce phénomène comme objectif.

Pour sa part, le député Nanna Mint Cheikhnaa a continué dans le sens de la même offensive menée par ses prédécesseurs, soulignant qu’il ya eu une recrudescence de la gabegie ces derniers temps. Mint Cheikhna a donné l’exemple de la compagnie Taziazet qui, selon elle a produit, en 2010, 350 000 onces d’or, dont 3% seulement revenait à la Mauritanie. Elle a ajuté que le gouvernement a freiné la procédure de la mise en place de la haute cour de justice, après que cette dernière ait été constituée par le parlement.

Ce sera au tour du député Yaghoub Ould Moine e souligné avoir, il ya de cela deux mois, demandé au gouvernement des explications à, propos de cas de corruption. « je continue encore à attendre la réponse», a-t-il souligné.

Le député a indiqué avoir adressé la même demande à l’organisation Traparency International, qui lui a renvoyé sa réponse à travers un rapport de 1500 pages consacré à la corruption en Mauritanie.

Ould Moine, qui na pas été présent à la séance de déclaration de politique générale du premier ministre, a expliqué que la loi ne permet pas la tenue de séance plénière du parlement pendant les jours non ouvrables.

ANI

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