L’AFCD appelle au dialogue

Dans un communiqué dont copie est parvenue à l’ANI, l’AFCD souligne qu’en tant que force d’opposition démocratique, elle «jugera l’action de Mr Mohamed Ould Abdel Aziz aux actes et non à l’aune des déclarations d’intention et ne ménagera aucun effort pour contribuer à l’émergence d’un cadre de dialogue politique sérieux propice à la résolution consensuelle et durable de la crise multi dimensionnelle que connait le pays depuis le coup d’état du 8 Aout 2008».

«Nous réitérons notre exigence d’un dialogue sérieux, crédible, et inclusif qui vise à mettre en œuvre tous les aspects de l’accord politique Global», affirme-t-elle dans le communiqué que voici :
 

AFCD
Communiqué

L’intention d’ouverture au dialogue politique attribuée au chef de l’état Mr Mohamed Ould Abdel Aziz, largement relayée après sa rencontre avec le président en exercice de la COD et qui n’ pas évolué vers un appel formel, est édifiante sur la méthode du régime en place qui consiste à ériger la diversion et l’amalgame en modèles de mise en œuvre politique.

Dans ce contexte spécifique l’AFCD en tant que force d’opposition démocratique jugera l’action de Mr Mohamed Ould Abdel Aziz aux actes et non à l’aune des déclarations d’intention et ne ménagera aucun effort pour contribuer à l’émergence d’un cadre de dialogue politique sérieux propice à la résolution consensuelle et durable de la crise multi dimensionnelle que connait le pays depuis le coup d’état du 8 Aout 2008.

Le format, le contenu, et les perspectives de ce dialogue ont été définies, validées et entérinées par les forces politiques signataires de l’accord global de Dakar.

La poursuite de la mise en œuvre de cet accord qui est l’unique source de légitimité à l’élection de Mr Mohamed Ould Abdel Aziz et l’absolue nécessité de sécurisation des processus électoraux en vue d’élections futures demeure la seule issue pour contribuer à l’ancrage des acquis démocratiques et garantir un compromis des différents acteurs politiques et sociaux sur des questions centrales :

• Le renforcement de la cohésion nationale,
• L’amélioration des conditions de vie des populations et la protection des couches vulnérables,
• L’alternance politique pacifique comme modèle d’accès au pouvoir,
• La séparation des pouvoirs,
• La gouvernance démocratique
• Le rôle de l’armée dans un Etat démocratique
• La dénonciation de l’inopportune ingérence de la Françafrique dans les affaires de notre pays : cet intérêt subit est motivé par la perspective que notre pays est promis à un avenir riche en ressources naturelles particulièrement les Hydrocarbures et les mines.
• Les dérapages politiques et l’agitation du péril sécuritaire sont révélateurs de la voyante stratégie de pillage des richesses du pays en évitant toute possibilité de contestation politique, ce qui conduit inéluctablement aux effets néfastes de la domestication du terrorisme et du crime organisé.

Le refus par le régime du dialogue politique est une dérive autoritaire supplémentaire qui vise à restreindre le champ des libertés publiques et décrédibiliser les acteurs politiques.
En instrumentalisant ainsi l’état et ses institutions, il accélère la faillite du système politique et menace la stabilité du pays.

Fidèles à nos idéaux démocratiques, et à notre engagement soutenu contre le fait accompli nous réitérons notre exigence d’un dialogue sérieux, crédible, et inclusif qui vise à mettre en œuvre tous les aspects de l’accord politique Global.

Nouakchott, le 10 Juillet 2010
Le Bureau exécutif provisoire
 

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