Festivités du 1er Mai : Une mobilisation gâchée par l’éparpillement des syndicats

Les syndicats mauritaniens ont célébré  ce samedi, plusieurs manifestations commémoratives du 1er mai. Ces travailleurs ont organisé des marches dans tous les grands axes de la ville, arborant différents slogans pour exprimer leurs doléances.

 

 

 

 

Dans certains axes, on apercevait des camions de ramassage ou des citernes d’eau pour célébrer cette journée. Les travailleurs du pays ont célébré la fête internationale du travail, cette année, dans un contexte très particulier marqué par une grave crise internationale et une hausse vertigineuse sur des prix des denrées de premières consommations. Dans le pays, cette célébration intervient également dans un contexte de bras de fer entre le gouvernement et les syndicats d’une part et de l’autre entre les syndicats eux-mêmes dont l’entente ne serait plus au beau fixe.

Durant cette journée, les slogans des travailleurs tournaient essentiellement autour de : Non à l’exclusion sociale ; halte à la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs ; oui à l’ouverture des négociations… Ainsi, une marche collective, regroupant une coordination des les trois centrales (UTM, CGTM et CNTM), d’une part et une autre de la CLTM  qui a préférait faire cavalier seul durant cette célébration. Cet imposant défilé a quand même pu drainer un nombre important de militants.

Dans leurs allocutions ces organisations ont  dénoncé la détérioration des conditions sociales des travailleurs, marquées par la «répartition inéquitable des richesses nationales et des fruits de la croissance, doublée d’une flambée permanente des prix des denrées et services de base; l’aggravation du chômage qui devient endémique et frappe gravement la jeunesse. Les organisations syndicales ont demandé une augmentation conséquente des salaires pour faire face au coût de la vie. Selon eux le niveau actuel des traitements mensuels ne permet pas aux travailleurs de faire face à la vie quotidienne qui devient de plus en plus chère. C’est donc cette dispersion causée par la multitude d’organisations syndicales qui ont failli gâcher la fête des travailleurs. Il est nécessaire d’assainir également ce secteur car actuellement il est investi par des syndicats cartables qui voient en cela une manière d’arrondir leur fin du mois.

 

Source  :   www.gps.mr  le 01/05/2010

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