Sergio et Philo libérés : Ils sont là !

libration_otages_burkinabs« Ca va, ça va très bien ! Je voudrais d’abord remercier le Président du Faso, le Président du Mali et le gouvernement italien pour notre libération ! » Ce sont là, les premiers mots prononcés par Philomène Kaboré à sa descente d’avion en compagnie de son mari, Sergio Cicala, le lundi 19 avril 2010.

 

 Le couple italo-burkinabè, ex-otage d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), libéré le vendredi 16 avril dernier, est effectivement arrivé à Ouagadougou, hier dans la soirée.

Il est 21h30 ce lundi 19 avril 2010 à l’aéroport de Ouagadougou lorsque Philomène Kaboré sort du salon ministériel une bouteille de champagne en mains. Elle est suivie de son mari, Sergio Cicala, qui lui tirait des bouffées de sa cigarette coincée entre les doigts.

Le colonel-major Gilbert Djindéré ferme la marche. Visiblement étreinte par l’émotion, Philomène, qui a du mal à trouver ses mots, se contente d’affirmer qu’ils vont bien et de remercier les autorités qui ont oeuvré à leur libération.

A peine a-t-elle livré ses impressions à la presse qu’elle est aussitôt assaillie par un petit groupe de parents qui l’attendaient en bas des marches. « Comme on ne savait pas par où ils allaient sortir, on s’est divisé en deux groupes et les autres sont du côté de l’arrivée simple », nous explique un des proches avant de se jeter à son tour dans les bras de Philomène Kaboré.

« Comprenez-les, il y a l’émotion et tout. Demain on va vous appeler pour que vous puissiez vous entretenir avec eux » susurre le Colonel-major aux hommes de média. Une vingtaine de personnes rejoint le groupe à pas de course.

« A Philo bè ? (Philo est où ?) » en langue nationale mooré, s’écrie-t-on par-ci par-là. C’est parti pour une séance d’accolades à n’en pas finir. Certains ne manquent pas de tâter la barbe qui a poussé sur le visage de Sergio. On imagine bien que se raser était le dernier des soucis de M. Cicala pendant les quatre mois qu’il a passés avec son épouse aux mains de l’AQMI.

« On est vraiment très content ! Dieu merci ! » s’exclame le grand frère de Philomène, Pierre Kaboré. L’Italo-Burkinabè, ex-otage, fond littéralement en larmes lorsque son fils de 11 ans s’avance vers elle et l’enlace.

« J’ai prié chaque jour pour qu’on libère maman. Aujourd’hui je suis content », nous confie ce garçon, du nom de William Yanogo. 21h 50, les bagages du couple sortent, transportés par des gardes.

Le colonel-major remet aux deux ex-otages leurs passeports et les invite à monter dans l’un des deux véhicules qui s’avancent. Les voitures s’éloignent en direction du domicile familial à Larlé.

Pendant que tout le monde se disperse, beaucoup laissent échapper leur soulagement : « Nfaa ! oub waamè ! » (ouf ! ils sont arrivés !).

Hyacinthe Sanou

Source   :   www.lobservateur.bf  le 20/04/2010

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