LES PRIORITES DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION

Premier maire élu de la capitale économique, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, ex-président de la CENI, Maître Hamdi Ould Mahjoub hérite du portefeuille sensible de la communication.

 Quelles sont les priorités du nouveau porte-parole du gouvernement ? Des questions que nous avons posées à un spécialiste du secteur, Mohamed Ould El Kory, DirCom à l’ANAIR.

 

L’Autre Actualité : Beaucoup de boulot attend le nouveau ministre de la communication et des relations avec le parlement Maître Hamdi Ould Mahjoub ?!

Mohamed Ould El Kory : Le ministre de la communication et des relations avec le parlement travaillera tout de suite sur la libéralisation du paysage médiatique mauritanien annoncé mardi dernier par le Président de la République au cours de sa visite surprise dans les locaux de la Télévision de Mauritanie. C’est là un grand chantier qui se matérialisera par l’octroi d’une première vague de licences à des télévisions et des radios privées. Mais une autre priorité s’impose pour le ministre Hamdi Ould Mahjoub, c’est de moderniser les médias d’Etat afin d’améliorer leurs prestations.

L’Autre Actualité : Pensez vous, comme professionnel de la communication, que cette libéralisation du paysage médiatique puisse réussir dans un environnement comme le nôtre ?

Mohamed Ould El Kory : Nous avons pris assez de retard par rapport aux pays voisins (Sénégal, Maroc, Mali) dans la suppression du monopole de l’Etat sur le paysage audiovisuel. Le projet de loi sur la libéralisation de l’audiovisuel est toujours entre les mains du Parlement depuis juillet 2008.

Aujourd’hui avec la nouvelle donne, qui est dictée non pas par Bruxelles ou Honolulu, mais par la conviction d’un mauritanien qui veut que les médias publics se mettent au service des populations en reflétant leurs préoccupations essentielles, on doit impérativement, dans un premier temps, accompagner pédagogiquement les premiers opérateurs nés de cette libéralisation et qui auront des cahiers de charges spécifiques. Mais je pense honnêtement que ce pari, on peut bien le réussir.

A titre d’exemple, la chaîne privée de télévision, Dava TV, qui diffuse uniquement sur le net, a réussi sa rampe de lancement pendant la dernière électorale présidentielle. Saharamedias TV serait fin prête pour relever le défi.

Autre atout : la presse mauritanienne, dans son ensemble, a connu, ces quinze dernières années, une importante évolution, que ce soit au niveau du contenu : enquêtes, articles de fond, reportages… qu’au niveau de la diversité des supports et l’importance des équipes rédactionnelles.

C’est là un plus utile pour notre paysage audiovisuel qui doit être réguler de bout en bout par la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA).

(Propos recueillis par Fall Ould Mohamed)

 

Source  :  Cross-Cultures via www.cross-cultures.com  le 02/04/2010

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