Courrier international – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré de détruire le Hamas après une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.
Il vient d’achever une visite aux Etats-Unis en rencontrant Donald Trump qui a mis en garde contre « des guerres majeures au Moyen-Orient et peut-être une troisième guerre mondiale » s’il ne remportait pas la présidentielle en novembre.
Malgré un lourd bilan humain -des dizaines de milliers de morts selon le ministère de la Santé du Hamas- et un désastre humanitaire à Gaza, l’offensive militaire israélienne lancée en riposte à l’attaque du 7 octobre, ne connaît pas de répit.
« L’école Khadija, qui abritait une unité médicale de fortune dans la région de Deir al-Balah, a été ciblée (par une frappe qui a) fait 30 martyrs et plus de 100 blessés », a déclaré le ministère de la Santé du Hamas dans un communiqué.
L’armée israélienne a indiqué avoir mené une opération dans cette école de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, en ciblant les « terroristes » qui y opéraient.
Opération meurtrière à Khan Younès
Dans le sud du territoire palestinien, environ 170 Palestiniens ont été tués et des centaines blessés depuis le début lundi d’une nouvelle opération israélienne à Khan Younès, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
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Près de 182.000 Palestiniens ont fui Khan Younès depuis lundi selon l’ONU.
L’armée a élargi ses opérations à Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza, lancées après des tirs de roquettes depuis cette zone en direction d’Israël.
Elle a appelé les habitants de plusieurs quartiers de la ville à les évacuer vers Al-Mawasi, plus à l’ouest, un secteur qu’elle désigne « zone humanitaire ». Mais les Palestiniens craignent de s’y rendre, la zone ayant déjà été visée par des bombardements israéliens.
Des blessés et des corps ont été transportés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, après une frappe meurtrière, certains à bout de bras, d’autres en voiture ou sur des charrettes, selon de images de l’AFP.
Ces derniers mois, l’armée est retournée dans plusieurs zones du territoire palestinien, d’où elle avait dit avoir chassé le Hamas.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée.
Sa campagne de bombardements aériens et de chars suivie d’une offensive terrestre, ont fait au moins 39.258 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d’indications sur le nombre de civils et de combattants morts.
Négociations attendues dimanche
Selon l’ONU, le territoire palestinien où les quelque 2,4 millions d’habitants sont assiégés par Israël depuis le 9 octobre, est menacé de famine.
« Je suis forcée de voir mon enfant mourir de faim »: Muhannad Hadi, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Moyen-Orient, s’est fait devant le Conseil de sécurité le porte-voix des femmes et des enfants de Gaza vendredi, décrivant une situation qui « nous hantera tous » pendant des générations. Il a évoqué la détresse des Palestiniens rencontrés le 9 juillet à Deir al-Balah.
Bande de Gaza (Territoires palestiniens) (AFP)
Source : Courrier international
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