Les autorités de Nouakchott sortent la tête de l’eau face à la pression de l’UE sur la gestion des Migrants. Nouakchott ne veut pas accueillir des migrants venant de l’Europe encore moins de nouvelles zones d’accueil sur son territoire.
Ce bras de fer engagé depuis plus d’une semaine à Nouakchott par la présidente de la commission européenne et les autorités de Nouakchott semble se terminer sans accord proprement dit finalement. L’UE et la Mauritanie campant sur leur position pour faire place à des généralités évitant un désaccord troublant. C’est le premier enseignement d’un feuilleton de coopération UE-Mauritanie sur la gestion des migrants.
En refusant d’accueillir des Migrants venant de l’Europe sur son territoire Nouakchott sort la tête de l’eau pour briser l’épée de Damoclès suspendu sur Ould Ghazouani. Les observateurs pointent la pression de l’opinion nationale et la classe politique toutes tendances confondues sur ce marchandage européen qui risquait d’impacter sur la cohabitation déjà difficile entre les différentes composantes nationales. Et également avec l’installation de plus de 120000 réfugiés maliens répartis sur son territoire dont plus de 12000 Touaregs à Nouakchott et près 2000 Touaregs à Nouadhibou. Pour l’instant ces négociations semblent avoir fait pschitt.
L’UE ne renonce pas pour autant à aider la Mauritanie à faire face à l’instabilité dans la sous-région à construire une autoroute entre Nouakchott et Nouadhibou ou à l’électrification rurale et Nouakchott mais à quel autre prix ?
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 06 mars 2024)
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