L’adoption cette semaine d’une nouvelle stratégie de promotion et de protection des droits de l’homme par le gouvernement est considérée par les observateurs comme une volonté politique de consolidation d’un Etat de droit en Mauritanie.
C’est un paradoxe de gouvernance de Ould Ghazouani qui laisse apparaître des violations des droits de l’homme depuis son accession au pouvoir avec l’impunité de quatre assassinats de citoyens paisibles et de militant des droits de l’homme par la police et l’armée. Des arrestations arbitraires emprisonnements et tortures de manifestants pacifiques contre l’accaparement de leurs terres agricoles.
Des exemples qui interrogent ce nouvel outil de promotion et de protection des droits de l’homme qui apparaît comme un autre écran qui s’ajoute au commissariat aux droits de l’homme à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, à la commission nationale des droits de l’homme.
Deux institutions très proches du régime. Pour les observateurs c’est encore une nouvelle stratégie de tromperie pour la restauration d’un Etat de droit, des libertés et de la cohésion sociale. Quand la discrimination est au sommet de l’Etat avec des nominations monocolores dans l’armée, la gendarmerie la garde et la police.
Quand les droits les plus élémentaires sont bafoués comme l’accès à l’Etat civil des citoyens, à l’éducation alors c’est le fondement de la République qui est rompu. Ce sont la justice sociale, le développement social et l’Etat de droit qui prennent un coup de massue. La mise en œuvre de cette nouvelle stratégie ne servira qu’à faire fonctionner toutes ces institutions nationales des droits de l’homme.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 29 décembre 2023)
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