L’Afrique du Sud sera bientôt le premier pays africain à adopter le congé parental parta

À la suite d’une décision de la Haute Cour du Gauteng, à Johannesburg, et sous réserve de validation par la Cour constitutionnelle, les parents d’un nouveau-né ou d’un enfant nouvellement adopté pourront se partager quatre mois de congé parental. Pour beaucoup de couples, il s’agit là d’une manière de réduire la charge de la garde, qui incombait essentiellement à la mère.

Courrier international – C’est “un jugement qui fera date”, annonce le Daily Maverick. Le quotidien sud-africain fait état d’un changement majeur pour les jeunes parents sur le point d’être acté : ils pourront bientôt se partager un congé parental de quatre mois à la naissance d’un enfant ou au moment de son adoption.

Dans une décision du 25 octobre, les magistrats de la Haute Cour du Gauteng, à Johannesburg, ont estimé que deux lois en la matière pouvaient être considérées comme “anticonstitutionnelles et non valides” car n’assurant pas l’égalité des droits entre les citoyens. Si le congé maternité pouvait jusqu’à présent s’étendre sur quatre mois, le congé paternité était quant à lui limité à seulement dix jours. La charge de l’enfant pesait donc essentiellement sur la mère.

Le journal évoque une inégalité de traitement qui devenait “archaïque”. “[Les requérants] visaient à rendre la garde parentale plus inclusive et plus équitable, en reconnaissant les responsabilités partagées et les expériences des deux parents.”

Un expert en droit du travail interrogé par le Daily Maverick précise qu’au regard du droit le statu quo demeure le temps que la décision soit confirmée par la Cour constitutionnelle – celle-ci devant se prononcer sous douze mois. Mais “les employeurs peuvent réviser leur politique en matière de congés afin de se préparer aux éventuels amendements provisoires, qui assureront à tous les parents quatre mois de congé d’affilée, le temps que le Parlement corrige le tir”.

 

Le fardeau de la maternité

 

Le site sud-africain News24 a rencontré Ika et Werner van Wyk, qui ont porté l’affaire en justice. Le couple explique avoir rencontré des problèmes pour le partage des tâches, au moment où la jeune femme devait gérer deux petits commerces et où son mari avait épuisé son congé paternité. “Ika et Werner estimaient que la loi était discriminatoire. Non seulement l’essentiel de la garde des enfants en bas âge revenait à la mère, mais encore les pères étaient privés des moments privilégiés qu’ils auraient pu passer avec leur bébé. Le couple a refusé de céder – et sa démarche va avoir des conséquences importantes pour les parents dans tout le pays.”

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Source : Courrier international

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