La bonne exécution de l’action gouvernementale. Le président mauritanien y revient assez souvent après quatre années de gouvernance controversée. En déclarant qu’il n’est plus possible de gérer les intérêts des citoyens à partir de Nouakchott, Ould Ghazouani engage les nouveaux élus des régions à accompagner le processus de décentralisation loin d’être amorcé.
C’est le transfert des compétences aux régions qui est pointé du doigt par les observateurs. Ould Ghazouani est le mieux placé pour faire bouger l’administration centrale. La décentralisation est une volonté politique et non un simple vœu pieux.
Après quatre années de gouvernance, les nouveaux conseils généraux viennent d’être installés après les élections de 2023. En les convoquant cette semaine à Nouakchott pour une réunion préparatoire, le président Ould Ghazouani promet d’inverser la tendance c’est-à-dire que les régions gèrent elles-mêmes les intérêts des populations. Mais ce changement de main demande des moyens financiers de l’Etat et une adhésion des populations à la gestion par elles-mêmes du développement local.
Les observateurs s’interrogent sur cette nouvelle méthode du discours de Ould Ghazouani qui appelle à un changement d’une administration par terre dont lui-même il est le premier responsable. L’implication des citoyens dans la vie de la cité relève d’abord d’une éducation à la citoyenneté, le cadet des soucis du président de tous les Mauritaniens préoccupés par l’accélération de l’arabisation dans l’enseignement et la poursuite du génocide biométrique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 08 novembre 2023)
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