L’ancien président mauritanien remonte au créneau cette semaine dans la capitale économique pour critiquer à nouveau le régime de Ould Ghazouani en le qualifiant de symboles.
Ce retour sur la scène médiatique nationale après son périple en France dans le cadre de son contrôle médical est considéré par les observateurs comme une stratégie pour discréditer le régime de Ould Ghazouani à quelques mois des élections de 2023. Le choix de Nouadhibou est politique sur fond de meeting qui prépare les législatives municipales et régionales prochaines.
En pointant les conséquences économiques dramatiques à attendre de la gouvernance de son successeur et en tapant sur la fracture sociale, Ould Aziz est sur le droit fil de ses diatribes contre son successeur. Mais il oublie qu’il a gouverné le pays d’une main de fer pendant une décennie au cours de laquelle il a pillé toutes les richesses naturelles du pays au point d’être poursuivi après ses deux mandats par la justice pour corruption, enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Une première en Mauritanie depuis plus de 62 ans. Cette forme de résistance de Ould Aziz pour rétablir une autre image s’inscrit dans une démarche d’élargir son audience avec en toile de fond son rapprochement même avec les FLAM, un mouvement qu’il a toujours diabolisé.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 décembre 2022)
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