Mauritanie : Samba Thiam tance la CNDH sur les réseaux sociaux

Le débat sur l’impartialité et l’indépendance de l’action de la Commission nationale des Droits de l’Homme continue de susciter des polémiques sur les réseaux sociaux. Parmi les réactions figure en bonne place celle du président des Forces mauritaniennes pour le Changement (FPC). Samba Thiam.

Le président des FPC ne cache pas toute sa déception sur la posture bien curieuse du président de la CNDH Me Bouhoubeyni face à l’esclavage à travers son ouvrage où il démolit méthodiquement la thèse des abolitionnistes sur l’existence du phénomène au moment même où des membres du gouvernement de Ould Bilal commence à réviser leur posture de déni coutumier du phénomène.

Ce qui fait mal également au chef du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie c’est le silence depuis sa nomination à la tête de cette importante institution nationale sur la discrimination raciale et ethnique du régime de Ould Ghazouani. Les observateurs rappellent que depuis 2019 les nominations des hauts postes de l’Etat dans l’armée la gendarmerie la police et la garde nationale, la présidence de la république sont monocolores. Le président de la CNDH censé défendre les droits de l’homme se montre ainsi partial et partiel dans ses choix des dossiers à plaider.

Par exemple de centaines de déportés en 1989 au Sénégal et rentrés en 2008 n’ont jamais eu une oreille attentive de l’institution pour leur réinsertion dans la fonction publique. En outre Me Bouhoubeyni n’a cessé de tourner le dos aux veuves et orphelins qui attendent depuis 1991 les corps des 28 soldats négro-africains assassinés en 1991 à la base militaire d’Inal.

Enfin son cas est encore le plus flagrant des injustices qui frappent les Noirs en Mauritanie. Rentré à Nouakchott après un exil de 27 ans aux Etats-Unis, Samba Thiam est toujours confronté à un blocage administratif voire juridique de son dossier alors que le président de la CNDH s’était lui-même engagé à trouver une solution. L’impartialité de la CNDH n’est plus à démontrer.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 25 octobre 2023)

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