Les dépenses de fonctionnement vont passer de 64 milliards 84 en 2023 à 64 milliards 71 ouguiyas en 2024. Une baisse légère de 13 millions d’ouguiyas alors que les investissements avoisinent une hausse de plus 43 milliards d’ouguiyas.
Cette photographie de deux axes prioritaires du budget 2024 s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental pour accélérer la mise en œuvre du plan d’action 2021-2025 de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée. La baisse du fonctionnement de 13 millions d’ouguiyas en 2024 n’est pas suffisante pour faire face de plus en plus à la cherté de la vie due à la hausse non maîtrisée des prix des denrées alimentaires.
Le gouvernement espère une compensation avec l’augmentation des recettes fiscales en 2024 estimée à plus de 65 milliards d’ouguiyas et qui vont sensiblement réduire le déficit budgétaire de 2023 de 10 milliards d’ouguiyas. Ajoutez à cela les recettes non fiscales de plus de 22 milliards en 2024. Tous ces chiffres plaident en faveur du gouvernement mais le véritable problème est la gestion des fonds des partenaires internationaux mais surtout des deniers publics, le talon d’Achille du gouvernement.
Les limogeages de responsables de sociétés d’Etat pour gabegie ne suffisent pas pour lutter surtout contre la corruption qui gangrène les secteurs productifs et l’administration. Les sanctions se révèlent encore timides face à la force clientéliste qui agit au niveau des marchés publics.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 12 octobre 2023)
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