L’entretien du président du parti au pouvoir INSAF à Nouakchott avec le représentant de la coordination des Peulhs de Rosso, médiatisée cette semaine, est considérée par les observateurs comme une instrumentalisation de la cohabitation écornée depuis 1960.
Cette rencontre officielle entre un parti au pouvoir et un représentant d’une communauté qui fait l’objet d’une controverse politique surtout durant les années de 1986 à 1991, est un montage politique au moment où INSAF s’engouffre dans un accord avec les deux principaux partis de l’opposition UFP et RFD.
En enrobant cet entretien du problème d’accès à l’Etat civil et l’absence de bureaux d’enrôlement dans le Trarza, le président du parti INSAF instrumentalise la difficile cohabitation entretenue par le régime de Ould Ghazouani.
Même si les peulhs constituent la communauté stigmatisée par le pouvoir ce n’est pas la seule victime de l’enrôlement. Sa représentation est discriminatoire et ne règle pas la question nationale. La présence d’un représentant de la coordination des Peulhs de Rosso apparaît comme une opportunité personnelle pour être propulsé par le parti INSAF. D’ores et déjà il se projette à la présidentielle de 2024 pour soutenir le président Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 20 septembre 2023)
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