L’alerte du ministre mauritanien de l’intérieur sur les enregistrements et de tweets qui circulent cette semaine sur les réseaux sociaux, est considérée par les observateurs comme un avertissement et non comme des sanctions conformément à la nouvelle loi sur les symboles.
En brandissant la menace à ces extrémistes qui veulent s’en prendre à l’Etat par la force, le premier flic mauritanien hésite de sanctionner et en même temps se heurte à une réalité des technologies nouvelles notamment les réseaux sociaux où la perte de contrôle des enregistrements ou images et la confidentialité des diffuseurs posent des problèmes.
Ainsi la note du ministre de l’Intérieur rendue publique par la presse nationale est considérée comme un avertissement alors que la nouvelle loi sur les symboles nationaux condamne ces enregistrements et tweets contre l’unité nationale et les insultes contre l’Etat.
Vu sous un autre angle, cette sortie de Ould Merzoug ressemble fort à une volonté de discours pédagogique pour rappeler aux auteurs de ces appels haineux les nouvelles dispositions de la loi.
Mais quand la ligne rouge est franchie c’est la sanction qui tombe. Pour les observateurs c’est encore une fois les parlementaires de la majorité qui ont voté mécaniquement cette loi considérée liberticide, qui sont pointés du doigt. L’alerte du ministre de l’Intérieur traduit toutes les difficultés d’application de lois sur la cybersécurité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 06 janvier 2022)
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