La rencontre cette semaine à Nouakchott entre le syndicat des journalistes mauritaniens et la commission nationale des droits de l’homme sur le rôle de la presse dans la promotion des droits de l’homme est considérée par les observateurs comme un partenariat qui ne doit pas souffrir de non-transparence dans les actions des deux parties.
Dans un pays où les libertés d’opinion sont bafouées même au plus sommet de l’Etat qui empiète sur le pouvoir législatif comme en témoigne l’affaire du député Ould Bouya arrêté après une levée de son immunité parlementaire pour offense au chef de l’Etat. Et bien d’autres affaires relatives à d’assassinats de citoyens par la police. Le rôle avant tout de la presse c’est de dénoncer toutes ces dérives à l’Assemblée nationale et dans les commissariats de police de Nouakchott.
La promotion des droits de l’homme par les journalistes passe par cette volonté d’indépendance dans tout partenariat a fortiori avec la commission nationale des droits de l’homme. Tout laisse penser que cette présence de la CNDH à côté du syndicat des journalistes est plus une opération de communication pour l’institution étatique qui apparait sur tous les fronts sauf sur les dérives du chef de l’exécutif. Le syndicat des journalistes n’est pas sans le savoir. Son défi permanent est de veiller au respect de la citoyenneté et des libertés.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 août 2023)
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