Il y a un an à quelques jours près, l’État organisait le retour des paysans au terroir pour la campagne de l’hivernage. Des moyens considérables ont été déployés et des milliers d’agriculteurs avaient repris le chemin de la campagne. L’objectif était d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Cette année, l’hivernage s’annonce et bientôt tous les agriculteurs qui ont pris le chemin des villes pendant la saison morte, vont retourner dans leur terroir pour remuer la terre. Ils savent que terre « ne ment pas ». Elle sait rendre au centuple ce qu’on lui donne.
Quelque part dans la campagne, ces braves hommes revenus affronter le dur labeur, vont donner l’occasion aux anciens de se remémorer un fameux quatrain de l’un des plus grands écrivains français du 19ème siècle :
‘Dans les terres, de nuit baignées,
Je contemple, ému, les haillons
D’un vieillard qui jette à poignées
La moisson future aux sillons’
Ces hommes et ces femmes ‘dont le cœur est bon… dont les jours sont pleins,
Ceux-là vivent ‘ pour paraphraser Hugo.
Ces agriculteurs anonymes, ces braves agriculteurs, il faut leur rendre homme car ils sont la fondation qui permet à la Nation de tenir. Ils sont à la base de l’économe du pays.
Mohamed Melaïnine Ould Abdel Vettah
Source : Horizons n° 8580 du mardi 11 juillet 2023
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